Aurélien Pradié était l'invité d'Europe 1, lundi soir. 4:40
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Laetitia Drevet , modifié à
À la veille de la conférence nationale sur le handicap, prévue mardi, le député LR Aurélien Pradié, auteur de plusieurs propositions de loi sur le sujet, accuse sur Europe 1 le gouvernent de ne pas respecter ses promesses, et de ne pas faire assez pour l'inclusion des personnes handicapées.
INTERVIEW

"Il faut renverser la table." A la veille de la conférence nationale sur le handicap prévue mardi, Aurélien Pradié, député LR du Lot et auteur de plusieurs propositions de loi sur le sujet, a fustigé les méthodes du gouvernement au micro d'Europe 1. "Depuis trois ans je me bats à l’Assemblée nationale et je me fatigue de voir qu’entre les paroles et les actes, il y a un monde", a-t-il affirmé. Il critique des mesures trop légères ou qui tardent à être mises en oeuvre.

"Il y a encore des milliers d'enfants sans solution"

Il évoque les "milliers d'enfants sans solution", dont le nombre n'aurait diminué cette année que de "quelques unités". "Ces personnes, enfants et adultes, sont obligées de partir à l'étranger, en Belgique, car on est infoutus de les prendre en charge", déplore le député. Autre grande défaillance du gouvernement selon lui, la baisse des crédits formation des accompagnants scolaires. "Ils ont baissé de 42% sous ce gouvernement. On a perdu 5 millions d'euros", dénonce Aurélien Pradié, ajoutant : "Sur un sujet comme le handicap, on n'a pas le droit de bluffer."

D'après lui, la situation nécessite une "révolution" du handicap, "que Jacques Chirac avait entamé". En février 2005, l'ancien président avait promulgué la première loi pour l'égalité des chances. Aurélien Pradié estime que les 6.000 places que le gouvernement entend créer en établissement spécialisé sont loin d'être assez.

"Il faut renverser la table ! La mesure phare proposée par LR, c'est de décloisonner le système", s'exclame-t-il. Il souhaite que les enfants handicapés soit davantage scolarisés dans les écoles ordinaires. Cela nécessiterait selon lui de créer un métier sur mesure pour leurs accompagnants. "Il faut que le personnel médico-social travaille aussi hors des établissements spécialisés."