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Thibaud Hue, édité par Laura Laplaud
C’était le 3 octobre 1980. À 18h35, rue Copernic, une bombe placée devant une synagogue du 16e arrondissement de la capitale explose, fait 46 blessés et tue quatre personnes. Le procès de la rue Copernic à Paris s'ouvre ce lundi. Un procès très attendu puisqu'il traîne en longueur depuis 43 ans.

Quatre décennies de procédures judiciaires qui n'en finissent plus et une enquête qui a longtemps tourné en rond. Le procès de la rue Copernic à Paris s'ouvre ce lundi, 43 ans après les faits. À l'époque, une première piste a très vite remonté, celle de l'acheteur de la moto derrière laquelle était chargée la bombe. Fausse route.

Après la revendication d’un groupuscule néonazi, les enquêteurs s'enlisent avec l'hypothèse d'une attaque venant de l’extrême droite.

Le procès de Hassan Diab s'ouvre à Paris

Mais un an plus tard, en 1981, un nouvel attentat à la bombe devant une synagogue à Anvers en Belgique est revendiqué par un groupe terroriste palestinien. Le juge d'instruction y voit un lien. 18 ans plus tard, les services de renseignement identifient le présumé coupable : Hassan Diab, un étudiant libanais, résidant au Canada qui aurait appartenu à une branche dissidente du Front populaire de libération de la Palestine. 

Verdict attendu le 21 avril

S'ensuit alors une longue procédure d'extradition. Il est emprisonné fin 2014 en France et relâché trois ans plus tard, faute de preuve. Une décision contestée par le parquet général et les parties civiles qui justifient le renvoi de Hassan Diab devant la cour d’assises. Le procès débute ce lundi mais sans l'accusé, retourné au Canada. Le verdict est attendu le 21 avril prochain.