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avec AFP , modifié à
Une semaine après l'attentat contre un professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, le Conseil français du culte musulman a annoncé samedi travailler à l'élaboration d'un "programme commun de formation des imams" et d'un "plan de lutte" contre le radicalisme.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé samedi travailler à l'élaboration d'un "programme commun de formation des imams" et d'un "plan de lutte" contre le radicalisme, une semaine après la décapitation d'un professeur à Conflans-Sainte-Honorine.

Principal interlocuteur des pouvoirs publics sur l'islam, le CFCM est "conscient de ses responsabilités" et "entend participer à la refondation du culte musulman en prenant en considération ses implications culturelles et sociales", a expliqué son président Mohamed Moussaoui dans un communiqué.

"Immuniser la jeunesse française face à la propagande des prêcheurs de la haine et de la division"

Dans cette optique, l'instance annonce qu'elle va "élaborer un plan de lutte contre toutes les formes de radicalisme et d'extrémisme à même d'immuniser la jeunesse française face à la propagande des prêcheurs de la haine et de la division". Le CFCM compte réunir le 1er novembre sa "commission de prévention contre le radicalisme" à ce sujet.

Jeudi, l'instance avait fait parvenir aux imams de France une proposition de texte dont ils pouvaient s'inspirer pour leur prêche, dénonçant l'irruption du "radicalisme (...) se réclamant de l'islam" et "l'assassinat horrible" de Samuel Paty, décapité après avoir donné un cours sur la liberté d'expression.

Programme commun de formation des imams et aumôniers de France

Dans son communiqué, l'institution acte également la mise en place d"une commission chargée d'élaborer un programme commun de formation des imams et aumôniers de France", qui se réunira pour la première fois dans une semaine, selon le communiqué. 

Dans son discours sur le "séparatisme" prononcé aux Mureaux (Yvelines) quelques jours avant l'attentat, Emmanuel Macron avait expliqué vouloir bâtir "un Islam des Lumières" et avait donné six mois au CFCM pour travailler à une formation unique pour les imams de France.