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Louis de Raguenel avec Benoist Pasteau , modifié à
Selon nos informations, l'assaillant est un homme d'une vingtaine d'années, qui parle français. Transporté en état d'urgence absolue à l'hôpital, il n'a cessé de répéter "Allah Akbar". Les trois victimes ont, elles, été identifiées.

Quelques heures après l'attentat commis jeudi matin dans la basilique Notre-Dame de Nice, Europe 1 a pu reconstituer le déroulé des faits, ainsi que le profil de l'assaillant et des victimes. Alors que la basilique avait ouvert à 8h30, l'attaque s'est produite vers 9 heures. 

L'assaillant est entré dans la basilique en possession d'un sac contenant plusieurs couteaux. Il a attaqué trois personnes, qui sont mortes : 

• Une femme âgée de 70 ans, habituée de l'église, qui a été décapitée

• L'homme d'environ 45 ans, qui a été égorgé, est le sacristain de la basilique

• La troisième victime, une femme d'environ 30 ans, a été frappée à plusieurs reprises et a succombé à ses blessures dans un bar situé à proximité

Repéré dans la gare vers 7h10, il en sort à 8h15

Vers 9h05, soit quelques minutes après l'attaque, la police municipale est intervenue en ouvrant le feu sur l'assaillant pour le neutraliser. A 9h30, l'antenne-RAID locale est arrivée sur place à la recherche d'éventuels autres auteurs. Ils ont retrouvé à l'intérieur un second sac, qui a été déminé et dans lequel ils ont retrouvé deux couteaux de cuisine. D'autres sacs, présents sur les lieux, sont en cours de déminage.

Par ailleurs, les enquêteurs tentent de retracer son parcours avant l'attaque. L'homme a été repéré en gare de Nice peu après 7h, est sorti de la gare vers 8h15, pour entrer dans l'église vers 8h30. Il a été neutralisé à 8h58, par des policiers municipaux qui ont fait usage de leur arme. 

L'auteur parle français et a répété plusieurs fois "Allah Akbar"

L'auteur de l'attaque est un Tunisien 21 ans qui parle français et qui prétend s'appeler Brahim. Il aurait reconnu les faits. Il n’est doté d’aucun papier d’identité ni de téléphone, mais serait arrivé arrivé en Europe par Lampedusa fin septembre et en France début octobre. Il avait été mis en quarantaine par les autorités italiennes avant d'être visé par une obligation de quitter le territoire italien et laissé libre.

La police a retrouvé sur lui un document de la Croix rouge italienne au nom de Brahim A., né en 1999 en Tunisie. La police technique et scientifique est mobilisée pour tenter de confirmer son identité. Des recherches internationales sont lancées, mais il s'avère que s'il est bien la personne correspondant à cette identité, il était en situation irrégulière sur le territoire français. 

Il a été transporté dans un hôpital de la ville en état d'urgence absolue et sa chambre est sécurisée par des effectifs de la police nationale. Lorsque les secouristes lui prodiguaient les premiers secours, il a revendiqué son geste, en criant à plusieurs reprises "Allah Akbar".