Attaque à la préfecture : Hadama Traoré, à l'origine d'un rassemblement de soutien à Mickaël Harpon, placé en garde à vue

(Photo d'illustrration.)
(Photo d'illustrration.) © AFP
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avec AFP
Hadama Traoré avait voulu organiser une manifestation de soutien à l'auteur de l'attaque à la préfecture. Il a été placé en garde à vue mercredi. 

Un rassemblement prévu jeudi à Gonesse, en soutien à l'auteur de la tuerie de la préfecture de police de Paris, a été interdit mercredi par la préfecture du Val-d'Oise. L'initiateur du rassemblement, Hadama Traoré, un activiste politique d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, a été placé en garde à vue mercredi soir pour "menaces et actes d'intimidation sur une personne exerçant une fonction publique ou d'utilité collective", "menaces de crimes contre les personnes" et "outrage", a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny, une information confirmée à Europe 1. 

Son domicile a été perquisitionné et une enquête confiée à la Sûreté départementale. "La manifestation prévue à Gonesse en soutien à l'assassin de la préfecture de police est une infamie et une insulte à la mémoire de nos policiers. Je me suis entretenu avec le préfet du Val-d'Oise : le rassemblement va être interdit", avait écrit mercredi matin le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sur Twitter.

Il voulait "rétablir la vérité" sur Mickaël Harpon

Christophe Castaner avait également annoncé son intention d'alerter la justice à la suite de propos tenus par l'organisateur de l'événement. "J'ai demandé à ce que les propos odieux tenus par son organisateur soient dénoncés au procureur de la République, sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale", avait dit le ministre, toujours sur le réseau social. Dans un message posté sur Facebook, Hadama Traoré affirme que l'auteur de la tuerie, Mickaël Harpon, "n'est pas un extrémiste religieux" et appelle à un rassemblement devant la mairie de Gonesse de 13H à 15H jeudi.

Dans un autre message, l'activiste déclare vouloir "rétablir la vérité" sur Mickaël Harpon, assurant qu'il souffrait au travail du fait de son handicap. "C'est tout ce contexte qui explique pourquoi il a craqué", ajoute-t-il. Dans son arrêté d'interdiction, pris pour "prévenir le trouble à l'ordre public", le préfet du Val-d'Oise estime notamment que la manifestation "aurait en réalité pour but, sous couvert de 'communiquer différemment' sur Mickaël Harpon, de le soutenir en relativisant l'acte commis (...)"