Figure des années Mitterrand, brillant avocat et ex-garde des Sceaux, Robert Badinter est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi 9 février à l'âge de 95 ans. Cette figure de la lutte contre la peine de mort se livrait, en 2021, au micro d'Europe 1. Il effectuait un état des lieux du progrès des droits fondamentaux en France. Il fustigeait également la progression des idées pro-peine de mort en France. Il se moquait, sans les nommer, des polémistes.
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"Je les écoute avec un certain sourire de scepticisme"
Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach sur la chute dans les sondages de Marine Le Pen, Robert Badinter a montré son désintérêt pour ces enjeux électoraux. "La question pour moi, qui n'appartient plus à la scène politique, c'est le mouvement de l'Histoire. Ce que nous avons aujourd'hui, par rapport à d'autres crises internationales, face à des régimes dictatoriaux qui voulaient notre perte, pardonnez-moi, mais c'est dérisoire. Rappelez-vous seulement qu'en 1983, il y avait encore des fusées atomiques SS-20 pointés sur Paris par L'Union soviétique. Là, c'était la menace de la destruction totale. C'est ça que j'ai connu à la table du Conseil des ministres. Alors les polémiques actuelles, je les regarde et les polémistes, je les écoute avec un certain sourire de scepticisme et parfois de mépris".