1:01
  • Copié
Virginie Riva, édité par Rémi Duchemin
Olivier Véran a annoncé jeudi un allègement du protocole sanitaire dans les écoles, et notamment la fin de la fermeture automatique d’une classe si un élève est testé positif. Pour Guislaine David, présidente du SNUipp, le principal syndicat du primaire, cette décision est incompréhensible.
INTERVIEW

Pour les parents d’élève, cela semble sonner comme une bonne nouvelle. Jeudi, Olivier Véran a annoncé un allègement du protocole sanitaire dans les écoles primaires. Principal changement : une classe ne sera plus fermée automatiquement dès lors qu’un élève est testé positif au coronavirus. De quoi limiter les fermetures et ainsi ne plus infliger de casse-tête pour la garde des enfants. Mais cette déclaration n’est pas forcément bien accueillie par les syndicats. "On est très inquiet de cette attitude du ministère et du gouvernement", déclare sur Europe 1 Guislaine David, présidente du SNUipp, le principal syndicat de professeurs des écoles.

"Il ne faut pas oublier que les enfants sont brassés à la cantine, dans les cours de récréation"

"Il y a un virus qui circule et on fait comme s’il ne circulait pas", s’inquiète encore la syndicaliste. "Dans les écoles, on allège le protocole. Donc on a l’impression de marcher sur la tête. Parce qu’il se trouve que dans certaines classes, quand il y a un cas positif, si les règles de distanciation n’ont pas été mises en œuvre, et comme les enfants avant 11 ans ne portent par masque, on peut imaginer qu’ils sont en contact sans arrêt."

Ce qui tracasse Guislaine David, c’est que le coronavirus gagne toute l’école si le protocole est allégé. "Les précautions de l’ARS et des autorités de santé étaient de mettre la classe à l’isolement pendant sept jours, pour éviter des contaminations dans d’autres classes", rappelle-t-elle. "Il ne faut pas oublier que les enfants sont brassés à la cantine, qu’ils ont des échanges dans les cours de récréation et qu’ils vont contaminer forcément d’autres classes de l’école."