Airbags Takata : les constructeurs automobiles obligés de proposer des véhicules de remplacement pour leurs clients immobilisés
Le ministère des Transports a annoncé, ce mardi, que les constructeurs automobiles devront prêter des véhicules de remplacement à leurs clients immobilisés plus de 15 jours par des airbags dangereux de la marque Takata. 1,7 million de véhicules sont visés par une interdiction de conduite en France.
Après le scandale des airbags Takata défectueux, un arrêté prévoit le rappel obligatoire de ces airbags d'ici 2026. Ce mardi, le ministère des Transports a annoncé que les constructeurs automobiles devront proposer des "solutions de mobilités", comme des véhicules de remplacement, à leurs clients immobilisés.
"Ça confirme en tout cas que ce qu'on dit depuis maintenant un an et demi est exact"
Si vous recevez une lettre de "stop drive", c'est-à-dire une interdiction d'utiliser votre véhicule, le constructeur doit vous informer des délais dans lesquels il pense changer votre airbag Takata. Si celui-ci est supérieur à 15 jours, alors le constructeur est dans l'obligation de fournir un véhicule de remplacement et de présenter des solutions de dépannage à domicile.
Christophe Levac est avocat de victimes d'airbag Takata défectueux : "Ça confirme en tout cas que ce qu'on dit depuis maintenant un an et demi est exact. Bien évidemment, les premiers responsables sont les fabricants de Takata, mais les constructeurs automobiles savent depuis 2014 que ces airbags sont dangereux et ils ont attendu 2024 pour commencer à bouger et à prendre des mesures adéquates".
Et autre mesure, dès ce mercredi, les constructeurs auront 20 jours pour transmettre à l'État un rapport hebdomadaire recensant les actions déjà engagées. Ensuite, si l'État estime que les constructeurs ne sont toujours pas dans les clous, une semaine supplémentaire leur permettre de mettre en place des actions correctives. Chaque semaine de retard impliquera une astreinte d'un million d'euros.
