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Automobile : à Bruxelles, les constructeurs disent stop aux excès de normes

Aurélien Fleurot (du service économie) - Mis à jour le . 1 min
Un employé de Stellantis en train de participer à la construction d'un Peugeot 3008.
Un employé de Stellantis en train de participer à la construction d'un Peugeot 3008. AFP / © FREDERICK FLORIN / AFP

Alors que Bruxelles va faire un premier bilan de sa politique sur le chemin du 100% électrique d'ici 2035, les constructeurs veulent profiter de l'initiative de l'UE pour faire entendre leur voix. Objectif pour les constructeurs : dénoncer des normes qui s'empilent et qui tirent l'innovation vers le bas.

Aurons-nous uniquement des véhicules 100% électrique vendus en 2035 en Europe ? Bruxelles s'interroge pour la première fois sur les conséquences de son agenda sur l’industrie automobile européenne. Une aubaine pour les constructeurs, qui entendent profiter de la fenêtre pour dénoncer des normes qui les plombent. 

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Des constructeurs plombés par l'accumulation de normes

Car pour la filière automobile, il y a trop de normes et de régulations qui s'empilent et prennent du temps aux ingénieurs. Les constructeurs et les équipementiers se mettent à l'exprimer de plus en plus clairement, au moment où ils voient les ventes de voitures neuves baisser inexorablement. 

Dans les faits, il n'y a rien à redire sur le fondement de la plupart de ces normes, comme celles des émissions de CO2, de sécurité, de bruit ou encore de freinage d'urgence. Mais à tout cela viennent s'ajouter des obligations ultra poussées sur les moteurs thermiques, au moment où les constructeurs sont incités à accélérer sur l'électrique. Des normes qui pèsent, sans parler des dizaines de dossiers liés à la directive CSRD, une directive qui vise à plus de transparence sur la publication d'informations concernant la durabilité des entreprises.

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Des ingénieurs dédiés à respecter les normes plutôt qu'à travailler sur de l'innovation

"On a jusqu'à trois réglementations qui impactent le même système dans la même année. Aujourd'hui, on considère, à la filière automobile, qu'on est allé trop loin et qu'on a un cumul des réglementations qui consomment, selon nos membres, autour de 25% des ressources d'ingénierie. Donc c'est 25% qui ne travaillent pas sur l'innovation. On a désormais des ingénieurs qui ne font que ça", s'alarme au micro d'Europe 1 Steve Marvin, directeur de la R&D au sein de la Plateforme Automobile. 

Mais le pire est à venir selon la filière. D'ici 2030, près de 107 nouvelles régulations sont attendues, rien que dans le secteur automobile.