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Agriculture : la loi Duplomb en passe d'être modifiée, la profession se mobilise de nouveau

Alexis Bourdon (correspondant en Occitanie) . 1 min

Les agriculteurs appellent à une mobilisation massive à partir du 26 mai, mais certains sont déjà sur le terrain. Dans plusieurs départements des actions ont lieu, car la colère ne retombe pas. Au cœur de la gronde : la proposition de loi qui pourtant vise à lever les contraintes du métier d'agriculteur.

Les agriculteurs à nouveau dans les rues. Depuis quelques jours, le monde paysan se mobilise un peu partout en France. À Montauban ce jeudi soir, des tracteurs ont déversé des déchets et des gravats devant plusieurs organismes de l'État et des permanences de partis politiques.

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Au cœur de la gronde selon Patrice Raujol, membre de la FDSEA du Tarn-et-Garonne, une proposition de loi qui devait, à l’origine, lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur et qui pourrait être finalement modifiée.

Une loi vidée de sa substance

La loi Duplomb était très attendue par les agriculteurs un an et demi après le début de la crise agricole. Pourtant, le texte pourrait être assez éloigné des attentes suite à son passage devant la Commission du développement durable. Pour Patrice Raujol, membre de la FDSEA du Tarn-et-Garonne, cette proposition a été vidée de sa substance.

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"L'eau, c'est vraiment le sujet majeur. C'est-à-dire, on a de l'eau mais elle ne tombe pas au bon moment. Et donc, pour pérenniser nos exploitations, on voulait faire des réserves très facilement pour irriguer nos vergers et nos cultures. Tout ça, ça a été remis en question avec un moratoire sur les autorisations de 10 ans. C'est inacceptable" peste-t-il au micro d'Europe 1.

Une concurrence européenne jugée déloyale

Autre source de crispation selon l'agriculteur : la réglementation des néonicotinoïdes, un pesticide néfaste pour les abeilles interdit depuis 2018. Son retour est notamment réclamé par les filières de la betterave et de la noisette.

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"Il y a vraiment une distorsion de concurrence. Nous, on veut les mêmes produits que nos voisins européens, avec des clauses miroir. C'est-à-dire, si nos collègues espagnols, italiens emploient un produit, on veut pouvoir l'utiliser, puisque c'est le règlement européen. En France, on est plus draconien que l'Europe. Ça aussi, c'est inacceptable", complète-t-il.

Les mobilisations devraient se poursuivre la semaine prochaine dans le Tarn-et-Garonne avant un grand rassemblement national à Paris le lundi 26 mai.