Agression d'un couple de policiers : "On a repris et relayé comme argent comptant une version qui reste partiale", estime l'avocate des suspects

© JACQUES DEMARTHON / AFP
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Pierre de Cossette, édité par Ugo Pascolo
L'avocate des deux suspects dans l'agression d'un couple de policiers en civil, survenue le 5 juillet, met en doute les causes de l'altercation et regrette l'implication d'Emmanuel Macron qui a "demandé la tête" de ses clients. 

Elle dénonce une affaire montée en épingle. Alors que les deux suspects dans l'affaire de l'agression d'un couple de policiers, il y a une semaine en Seine-et-Marne, comparaissent mercredi devant le juge, leur avocate, Me Louise Tort, regrette "qu'on ait repris et relayé comme argent comptant une version qui reste partiale, avant même que la moindre vérification soit effectuée". 

"Une bagarre où tout le monde participe". "Ce sont deux petits jeunes [de 24 et 27 ans, ndlr], qui sont insérés et qui travaillent", martèle Me Louise Tort au micro d'Europe 1. "L'un d'eux a des antécédents, mais il en est totalement revenu. Ce ne sont pas du tout deux jeunes qui sont dans une logique de "gué-guerre" avec la police. Je ne suis pas du tout certaine que le début de l'altercation se soit déroulé à l'initiative de mes clients (...) Finalement, nous avons un seul témoin objectif : un vieux monsieur qui n'a rien à voir, ni avec les uns, ni avec les autres et qui dit qu'il a essayé de venir les séparer dans une bagarre. Pas un tabassage.", avance l'avocate des deux suspects. "Une bagarre où tout le monde participe, même cette jeune femme blessée prend sa part". 

 

"Quand on entend que le président de la République demande votre tête, je crois que ça fait peur". "Alors qu'ils étaient à leur domicile le soir même en train de se demander ce qu'il s'était passé avec leur parents, ils voyaient déjà les news sur les chaînes d’information".

"Le tabassage en règle, le guet-apens allait leur tomber sur la tête", s'emporte Me Louise Tort. "Quand on entend que le président de la République demande votre tête, je crois que ça fait peur".