Après plus de quatre ans d'enquête, l'ancien instituteur Eric Peclet doit être mis complètement hors de cause par la justice dans une affaire de viol sur une fillette de 4 ans. 1:26
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Marion Dubreuil, édité par Ugo Pascolo
Eric Peclet, un instituteur accusé à tort du viol d’une fillette de 4 ans à Genlis en novembre 2016, devrait enfin être mis complètement hors de cause par la justice grâce à l'ADN. Cette dernière s'orientant vers un non-lieu faute d'avoir été en mesure de trouver le coupable. Un soulagement mais aussi un nouveau coup dur que l'instituteur raconte au micro d'Europe 1.  
TÉMOIGNAGE

Un instituteur accusé à tort du viol d’une fillette de 4 ans à Genlis en novembre 2016 devrait enfin être mis complètement hors de cause par la justice. Après plus de quatre ans d’enquête, la juge d’instruction chargée de l’information judiciaire a estimé que les investigations devaient se terminer. S'il est certain que la fillette a été violée, son agresseur n'a toujours pas été identifié. La justice se dirige donc vers un non-lieu, qui est à la fois un soulagement et un nouveau coup dur pour Eric Peclet, l'instituteur un temps mis en cause. 

"Je suis tout de suite envoyé en prison avec l'étiquette de pédophile"

Après avoir été désigné par la petite fille comme son agresseur, cet ancien instituteur de maternelle va passer quatre mois en détention provisoire, avant d'être disculpé. "Malgré les témoignages qui m'innocentait dès le départ, je suis tout de suite mis en examen", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Je suis tout de suite envoyé en prison avec l'étiquette de pédophile. C'est vraiment le basculement dans un cauchemar." Eric Peclet restera détenu du 17 novembre 2016, jusqu'au 24 mars 2017, avant qu'une analyse ADN détermine que le sperme retrouvé dans la culotte de la victime n'est pas le sien. 

"C'est quand même un dossier qui porte mon nom"

Passé en novembre de la même année sous le statut de témoin assisté, sans aucune charge contre lui, Eric Peclet déplore "rester lié à cette affaire malgré [lui]. C'est quand même un dossier qui porte mon nom." Mais plus de quatre ans après le début du cauchemar, alors que la justice s'apprête à refermer le dossier, l'instituteur regrette de ne toujours pas connaître le nom de l'agresseur de la petite fille. Car si la piste d'un viol familial a un temps été évoquée, et que trois personnes ont été placées en garde à vue, elles ont toutes été relâchées. Aucun autre suspect n'a par ailleurs été mis en examen. 

De son côté, Eric Peclet a réintégré l'Education nationale et y occupe un poste de conseiller en numérique éducatif. Il ne veut plus être au contact d'enfants, de peur d'être rattrapé par cette affaire. Car le cauchemar judiciaire à beau prendre fin, la vie d'Eric Peclet, elle, restera bouleversée à jamais.