À Toulouse, des collégiens issus d'un établissement réputé organisent des combats clandestins

Le collège Pierre-de-Fermat situé dans le centre-ville de Toulouse.
Le collège Pierre-de-Fermat situé dans le centre-ville de Toulouse. © Capture d'écran Google Maps
  • Copié
Romain Rouillard / Crédit photo : Capture d'écran Google Maps
Comme révélé par "La Dépêche du Midi", le réputé collège Pierre-de-Fermat, situé dans le centre-ville de Toulouse, fait face à un phénomène déroutant. Des collégiens filment et organisent entre eux des combats clandestins où pleuvent les coups de poing et de pied. Une enquête a été ouverte.

Les images font penser à des scènes du film Fight club réalisé par David Fincher en 1999. À ceci près que les protagonistes sont ici âgés d'une petite quinzaine d'années. À Toulouse, rapporte La Dépêche du Midi, une poignée d'élèves du collège Pierre-de-Fermat, pourtant réputé, organisent des affrontements sauvages en différents lieux de la Ville rose.

Les combats filmés sont ensuite échangés sur les boucles WhatsApp des collégiens concernés avant de circuler sur les réseaux sociaux. Les vidéos, consultées par La Dépêche, montrent ces ados asséner coups de poing, coups de pied et même se frapper à terre, le tout à mains nues et sous les encouragements de leurs camarades. La vidéo la plus visionnée a été tournée dans une laverie automatique mais les combats peuvent également survenir en pleine rue au milieu des passants. "Un vendredi en fin de journée, je rentrais chez moi, il y avait un attroupement assez important. J’ai vu des jeunes se taper dessus, ils étaient applaudis. De mon appartement, je les entendais encore", rapporte un riverain auprès de La Dépêche

"Une suspicion de harcèlement" 

Interrogée par BFMTV, Géraldine Artigues, présidente du conseil des parents d’élèves du collège Pierre-de-Fermat, dit avoir été placée "devant le fait accompli". "C'est très dangereux pour nos enfants. Et il y a peut-être, pour nous parents d'élève, une suspicion de harcèlement voire de décrochage scolaire derrière ces combats", reprend-elle. 

De leur côté, les élèves interrogés minimisent l'ampleur du phénomène. L'une d'entre elle assure que seuls deux combats ont été organisés et qu'il s'agissait avant tout d'un jeu et évoque de "l'amusement". Un autre reconnaît que "des disputes" peuvent être à l'origine de ces "fight clubs". Dans le même temps, affirme La Dépêche, la direction de l'établissement a reçu les parents des combattants identifiés sur les vidéos. Le quotidien local assure également que le rectorat a été prévenu et qu'une intervention menée en partenariat avec la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) a été menée dans des classes de 4e et de 3e. Une enquête a été ouverte afin de déterminer si des sanctions doivent être appliquées. Les combats auraient, depuis, cessé.