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Nathalie Chevance, édité par Antoine Terrel , modifié à
À Marseille, la Métropole et le chantier de réinsertion InserMode se sont alliés pour fabriquer deux millions de masques qui seront mis à disposition des habitants des Bouches-du-Rhône. Étudiants, personnes sans emploi ou en réinsertion professionnelle : une soixantaines de personnes travaillent dans l'atelier où s'est rendue Europe 1. 
REPORTAGE

À Marseille, la mobilisation est générale pour fabriquer des masques, afin de lutter au mieux contre la propagation de l'épidémie de coronavirus. Depuis le 11 mai, une soixantaine de travailleurs ont ainsi investi le parc des expositions de Chanot, et y confectionnent des masques lavables, qui seront ensuite fournis gratuitement aux habitants des Bouches-du-Rhône. L'objectif est d'atteindre le cap des 2 millions de masques. 

"C'est un travail à la chaîne, ma partie, c'est de poser le drapeau de la France". Anna, 24 ans, sans emploi, vient de décrocher un CDD de quatre mois pour participer à l'initiative. Une aubaine pour la jeune femme. "Je suis créatrice à côté, et je cherchais du travail en complément", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est tombé à pic. J'ai eu l'opportunité et j'ai foncé."

Parmi la soixantaine de petites mains qui travaillent, il y a aussi des étudiants comme Alice, 20 ans. "Je suis étudiante en CAP métiers de la mode, je fais des petits boulots en attendant de reprendre les cours", raconte-t-elle, confiant être payé 1.000-1.200 euros. "Ça fait plaisir", se réjouit-elle.  

"Tendre la main à des personnes éloignées de l'emploi" 

Des candidats en réinsertion professionnelle, souvent issus des quartiers défavorisés, font également partie des équipes. "C'est une volonté de tendre la main à des personnes très éloignées de l'emploi et de montrer qu'il y a un réel savoir-faire en région pour la filière textile-habillement", confirme à Europe 1 Annie Carrai, directrice du chantier d'insertion InserMode. 

Martine Vassal, présidente de la métropole d'Aix-Marseille, insiste elle sur l'importance du "made in Provence" et des circuits-courts. "Il faut qu'on soit un peu indépendant sur la fabrication d'articles assez simples au niveau de la confection", indique-t-elle. "Les collectivités souhaitent pouvoir vivre avec des productions qui soient locales."