Marseille : des personnes "éloignées de l'emploi" embauchées pour fabriquer des masques
À Marseille, la Métropole et le chantier de réinsertion InserMode se sont alliés pour fabriquer deux millions de masques qui seront mis à disposition des habitants des Bouches-du-Rhône. Étudiants, personnes sans emploi ou en réinsertion professionnelle : une soixantaines de personnes travaillent dans l'atelier où s'est rendue Europe 1.
À Marseille, la mobilisation est générale pour fabriquer des masques, afin de lutter au mieux contre la propagation de l'épidémie de coronavirus . Depuis le 11 mai, une soixantaine de travailleurs ont ainsi investi le parc des expositions de Chanot, et y confectionnent des masques lavables, qui seront ensuite fournis gratuitement aux habitants des Bouches-du-Rhône. L'objectif est d'atteindre le cap des 2 millions de masques.
"C'est un travail à la chaîne, ma partie, c'est de poser le drapeau de la France". Anna, 24 ans, sans emploi, vient de décrocher un CDD de quatre mois pour participer à l'initiative. Une aubaine pour la jeune femme. "Je suis créatrice à côté, et je cherchais du travail en complément", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est tombé à pic. J'ai eu l'opportunité et j'ai foncé."
Parmi la soixantaine de petites mains qui travaillent, il y a aussi des étudiants comme Alice, 20 ans. "Je suis étudiante en CAP métiers de la mode, je fais des petits boulots en attendant de reprendre les cours", raconte-t-elle, confiant être payé 1.000-1.200 euros. "Ça fait plaisir", se réjouit-elle.
"Tendre la main à des personnes éloignées de l'emploi"
Des candidats en réinsertion professionnelle, souvent issus des quartiers défavorisés, font également partie des équipes. "C'est une volonté de tendre la main à des personnes très éloignées de l'emploi et de montrer qu'il y a un réel savoir-faire en région pour la filière textile-habillement", confirme à Europe 1 Annie Carrai, directrice du chantier d'insertion InserMode.
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Martine Vassal, présidente de la métropole d'Aix-Marseille, insiste elle sur l'importance du "made in Provence" et des circuits-courts. "Il faut qu'on soit un peu indépendant sur la fabrication d'articles assez simples au niveau de la confection", indique-t-elle. "Les collectivités souhaitent pouvoir vivre avec des productions qui soient locales."