À Marseille, des jeunes migrants pourront dormir dans une église jusqu'à samedi

A Marseille, de nombreux jeunes migrants dorment dans les rues de la ville et aux alentours de la gare Saint-Charles.
A Marseille, de nombreux jeunes migrants dorment dans les rues de la ville et aux alentours de la gare Saint-Charles. © AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi soir, une quarantaine de migrants africains sans-abri et leurs soutiens avaient envahi l'église Saint-Ferréol autour de laquelle des CRS avaient été déployés.

Les jeunes migrants qui ont passé la nuit de mardi à mercredi dans une église sur le Vieux Port de Marseille pour dénoncer le sort des mineurs étrangers isolés pourront finalement dormir dans l'édifice jusqu'à samedi, a indiqué mercredi leur collectif de soutien.

"Mgr (Georges) Pontier (l'archevêque de Marseille) a annoncé ce matin qu'il leur ouvrait l'église toutes les nuits jusqu'à samedi à condition de laisser la vie de l'église se dérouler normalement", a indiqué Anne Gautier, membre du Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) et du collectif Soutien aux migrants 13. Les migrants seront accueillis dans l'édifice de 19h à 8h, a précisé Anne Gautier. Dans un premier temps, les responsables ecclésiastiques avaient indiqué ne pouvoir les accueillir qu'une seule nuit, expliquant que l'église Saint-Ferréol, n'était "pas équipée pour pouvoir héberger longtemps des personnes".

Les associations dénoncent de nombreux jeunes migrants livrés à eux-mêmes dans les rues de Marseille. Mardi soir, une quarantaine de migrants africains sans-abri et leurs soutiens avaient envahi l'édifice religieux autour duquel des CRS avaient été déployés. Ils y ont passé la nuit sans incident. À Marseille, plusieurs dizaines d'adolescents et d'enfants migrants, qui ont droit à la protection du département, sont pourtant livrés à eux-mêmes, rapportent régulièrement les associations. Nombre d'entre eux dorment dehors dans les environs de la gare Saint-Charles. D'une manière générale, la situation de ces mineurs qui arrivent sans leur famille en France est dénoncée par le Défenseur des droits. Le gouvernement a annoncé récemment sa volonté de reprendre la main sur une partie de leur prise en charge.