À l'heure d'hiver, les cyclistes vulnérables à la nuit tombée ne sont pas assez équipés

vélo nuit
Si la nuit tombe plus tôt, les cyclistes sont plus vulnérables sur les routes. (Illustration) © Gerardo Vieyra / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Chloé Lagadou, édité par Juliette Moreau Alvarez
En reculant d'une heure, la nuit tombe désormais plus tôt en France. Une situation qui augmente le risque d'accidents sur les routes, notamment pour les cyclistes. Pour réduire le danger des routes, il est recommandé aux deux roues de s'équiper. Pourtant, Paris compte beaucoup de mauvais élèves en la matière.

Nous venons de changer d'heure, il fera donc nuit une heure plus tôt ce soir. Désormais, il faut redoubler d'attention sur la route. Chaque année, un pic d'accidentalité est observé après le passage à l'heure d'hiver d'après la sécurité routière. Les premiers touchés sont les cyclistes, et pour cause, la moitié d'entre eux ne portent pas d'accessoires réfléchissants ou de vêtements clairs la nuit pour être visible.

 

"Je ne suis pas à jour"

Au centre de Paris, dans la rue de Rivoli très fréquentée par les cyclistes, le constat est sans appel : les Parisiens sont des mauvais élèves. Vêtements sombres sur le dos, pas de phares sur son vélo... Comme Anthony, beaucoup de cyclistes ne sont pas équipés pour rouler la nuit. "Je n'ai jamais vraiment pris l'initiative de le faire", explique-t-il. "Je suis sûre que c'est très très très utile, mais je n'ai jamais eu de problème... C'est peut-être un excès de confiance", lance Anthony en riant.

Hugo lui, se déplace sur son vélo bleu de jour comme de nuit. Aucun accessoire réfléchissant sur son deux roues, mais ils essayent d'adopter les bons réflexes. "Je ne suis pas à jour", avoue le cycliste. "Par contre, j'ai mis une lumière clignotante sur mon sac pour la nuit. Ça c'est quand même bien utile, surtout pour la signalisation et les changements de direction."

 

"Par prudence et par respect"

Pour Monique en revanche, hors de question de pédaler sans équipements. Cette retraitée ne sort jamais sans son gilet et son casque jaune fluo. "Par prudence, et par respect aussi", estime-t-elle. "Parce que les autres me voient et je me sens plus à l'aise avec toute cette panoplie visible."

Être visible sur la route, une préoccupation d'autant plus importante cette année puisqu'avec le plan de sobriété énergétique, le gouvernement recommande d'éteindre certains éclairages publics la nuit.