Deux manifestations auront lieu à Callac ce samedi : une contre l'accueil des réfugiés, l'autre pour. 1:30
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Charles Guyard (à Callac)
Emmanuel Macron vient d'annoncer sa volonté de déposer un projet de loi sur l'asile et l'immigration, certaines communes sont déjà passées à l'action : c'est le cas de Callac, dans les Côtes-d'Armor, où la mairie prévoit d'établir un centre pour accueillir des familles de réfugiés. Une décision qui divise les habitants, qui manifestent ce samedi.

Emmanuel Macron a présenté cette semaine ses priorités pour les prochains mois, et notamment un projet de loi sur l'asile et l'immigration qui sera déposé dès le début de 2023. Le président veut mieux répartir les étrangers qui arrivent sur notre territoire, en particulier dans les campagnes. À Callac, dans les Côtes-d'Armor, la mairie n'a pas attendu Emmanuel Macron pour passer à l'action : elle prévoit d'établir un centre pour accueillir des familles de réfugiés. Sauf que ça ne fait pas l'unanimité. Ce samedi, deux manifestations, l'une pour et l'autre contre, sont prévues dans cette commune d'un peu plus de 2.000 habitants.

Une pétition signée par 400 personnes

"Je pense qu'il vaudrait mieux s'occuper de Callac avant de s'occuper des réfugiés." Michel Rioux est très remonté, depuis avril dernier, ce retraité remue ciel et terre pour faire retirer un projet de centre d'accueil pour migrants validé par la mairie. "Tout ce que je demande, c'est que le maximum de gens se mobilisent." Une demande entendue notamment par 400 signataires d'une pétition, mais aussi par Reconquête, le parti d'Eric Zemmour appelant à manifester ce samedi, où ce sera d'ailleurs à qui criera le plus fort, puisque d'autres organisations de gauche et d'extrême gauche vont aussi battre le pavé en faveur cette fois du projet.

 

 

Projet que certains ici voient en revanche d'un très bon œil, comme Geneviève. "Je ne suis pas là à condamner les gens qui vont venir là, pourquoi ils ne viendraient pas ? Ce sont des humains comme les autres quand même. Je ne suis pas contre du tout." Conséquence de tout cela, la commune de 2.200 habitants est coupée en deux. Idéologiquement parlant, sur le projet et désormais géographiquement puisque chaque camp devrait manifester sur une place bien précise, avec au milieu un important déploiement de forces de l'ordre pour éviter tout affrontement.