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À Bordeaux, les anti-gilets jaunes donnent de la voix : "C'est un danger pour la France"

Stéphane Place, édité par Romain David - Mis à jour le . 1 min

Alors qu'une quatrième séquence de blocage se prépare à l'échelle nationale samedi 8 décembre, dans la préfecture girondine, commerçants et riverains disent leur agacement face à une gronde qui affecte de plus en plus leur quotidien.

En annulant la hausse de la taxe sur le carburant pour 2019 , l'exécutif fait un nouveau geste en direction des "gilets jaunes". Toutefois, la grogne est loin de retomber et les appels à manifester samedi continuent de se multiplier , alors que l'Elysée craint une nouvelle explosion de violence.

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Mais des voix s'élèvent aussi pour exprimer leur ras-le-bol : commerçants au chiffre d'affaires en berne ou tout simplement citoyens qui en ont assez de ces blocages qui s'éternisent. À travers les rues de Bordeaux, Europe 1 est allé à leur rencontre.

>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Des centres-villes désertés. Dans sa boutique qui vend des montres, Bruno voit son chiffre d'affaire baisser chaque jour de 10% à 25%, trois semaines seulement avant Noël. Auprès d'Europe 1, ce commerçant ne cache pas son inquiétude. "Désormais, les gens n'osent plus venir dans les magasins ou les centres-villes, et Amazon, qui ne paye pas ses impôts en France, en récolte tous les gains", s'agace-t-il. Il estime que le mouvement des "gilets jaunes", de blocage en blocage, est en train de mettre en danger l'économie locale. "Pour Bordeaux, il y a 25.000 salariés et 4.000 commerces qui en pâtissent directement. Il faut être raisonnable !", enjoint-il.

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La "responsabilité" des meneurs. Certains souhaitent une issue d'autant plus rapide à ce conflit qu'ils redoutent en réalité une manipulation politique. "Ce n'est pas un danger pour les institutions, c'est un danger pour la France. Il y a des gens qui portent une grave responsabilité en attisant les choses", dénonce ainsi un riverain.

"L'ambiance est lourde". Et puis, il y a ceux, comme Hassen, qui comprennent les revendications de justice fiscale et sociale, mais s'interrogent sur l'organisation et donc l'efficacité du mouvement. "Ils sont toujours légitimes mais où vont-ils aller s'il n'y a personne pour discuter avec le gouvernement ?", interroge-t-il. "L'ambiance est lourde, angoissante", glisse enfin une grand-mère qui craint d'assister, ce week-end, à de nouveaux débordements sous ses fenêtres.