Jean-Jacques Savin et son tonneau après la traversée de l'Atlantique en 2019 4:57
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Laetitia Drevet
En 2019, Jean-Jacques Savin avait traversé l'océan Atlantique à bord d'un tonneau à hydrogène de trois mètres de long sur deux mètres de haut. L'aventurier espère renouveler l'expérience en 2021, à travers le Pacifique cette fois-ci. Il a raconté son projet au micro d'Europe 1.

Après l'Atlantique, Jean-Jacques Savin s'attaque à l'océan Pacifique. Début 2019, l'aventurier de 73 ans avait voyagé des îles Canaries à la Martinique à bord d'un tonneau de trois mètres de long et deux mètres de hauteur, voguant au rythme des flots sans le secours d'un moteur. Le voyage avait duré 127 jours. A l'occasion du départ de l'Energy Observer jeudi matin, Jean-Jacques Savin a raconté son nouveau projet au micro d'Europe 1. 

Un tonneau sans moteur et à hydrogène

"J'avais pris beaucoup de plaisir la première fois, c'était une très belle expérience. Pourquoi ne pas recommencer ?", demande Jean-Jacques Savin. Pour cette nouvelle aventure, il affrétera une embarcation un peu plus spacieuse, de deux mètres de hauteur sur quatre mètres de long. Comme la précédente, elle fonctionnera à l'hydrogène, alimentée aussi par des panneaux solaires et de petites éoliennes. Depuis Lima, au Pérou, l'aventurier veut rejoindre la Polynésie. Il estime que le voyage devrait durer six semaines. 

Un détour de 350 km

Impossible toutefois d'être catégorique : alors qu'il avait prévu des vivres pour 90 jours, son premier périple en avait finalement duré 127... En janvier 2019, l’alizé n'avait pas soufflé pendant près d'un mois. Ayant dérivé bien plus au nord que prévu, Jean-Jacques Savin avait, au terme de son voyage, débarqué "350 km plus haut" qu'il ne l'avait imaginé. "Mais la Providence s'est offerte ! Au 87eme jour, j'ai croisé la route d'un bateau océanographique américain. Il m'a ravitaillé, et permis de parler à des gens pendant une heure", se souvient Jean-Jacques Savin.

L'aventurier n'en était déjà plus à son coup d’essai. Navigant depuis ses 18 ans, il avait passé, quelques années auparavant, cinq ans sur un voilier avec sa fille aînée. Jean-Jacques Savin espère pouvoir quitter Lima courant 2021. Il cherche pour le moment des sponsors pour financer son long trajet.