Tibéhirine : les proches écrivent à Hollande

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avec Reuters

Les familles des moines de Tibéhirine enlevés et assassinés en 1996 ont écrit à François Hollande pour qu'il les aide à "lever les entraves" que font peser selon elles les autorités algériennes sur l'enquête menée par le juge Marc Trévidic, rapporte mercredi Le Figaro. Le magistrat antiterroriste français attend depuis décembre 2011 le feu vert d'Alger pour pouvoir se rendre sur place pour faire autopsier les têtes des moines et entendre une vingtaine de témoins. Le sujet avait été évoqué en décembre 2012 lors d'une visite de François Hollande à Alger. Selon le chef de l'Etat français, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait alors donné des instructions à la justice pour aller jusqu'au bout de l'enquête sur cet assassinat.

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Dans leur lettre dévoilée par Le Figaro et rédigée par leur avocat Patrick Baudouin, les familles demandent à François Hollande "d'intervenir à nouveau afin de lever les entraves apportées à la poursuite de l'instruction". Les familles estiment qu'il est "indispensable, pour continuer à progresser dans la recherche de la vérité, d'accomplir divers actes en Algérie". "Du côté algérien, il va sans dire qu'aucune action sérieuse n'a été entreprise pour faire la lumière sur ces assassinats", écrivent-elles. "Plus le temps passe, plus les chances s'amenuisent de pouvoir obtenir un résultat."