Marche silencieuse pour Estelle Mouzin

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sept ans après la disparition de la petite fille, une centaine de personne a défilé en sa mémoire à Guermantes.

Près de 120 personnes ont participé samedi après-midi à Guermantes à une marche silencieuse pour ne pas oublier Estelle Mouzin. Ils défilaient sept ans jour pour jour après la disparition de la fillette, alors âgée de 9 ans, le 9 janvier 2003.
Le cortège, qui rassemblait des proches de la famille et des membres de l'association "Estelle", a rejoint la place où a été planté en 2005 un arbre en mémoire de la fillette, à quelques dizaines de mètres du lieu de sa disparition. "Jamais je ne pensais que je serais encore là sept ans après", a déclaré le père d'Estelle, Eric Mouzin. Il déplore l'absence d'avancées concrètes dans l'enquête pour retrouver son enfant : "Tout ça est un peu lourd à gérer et c'est dur de ne pas savoir combien de temps encore ça va durer, mais le combat continue et l'énergie est toujours là".
Le chef de la DRPJ de Versailles chargée de l'enquête, Philippe Bugeaud, a participé à la marche, réaffirmant l'investissement de toute son équipe dans ce dossier, tout en reconnaissant "qu'il n'y pas eu de développement extraordinaire en 2009". Il a annoncé qu'une émission de télévision sera diffusée "sur une grande chaîne nationale" le 19 janvier sur le thème la disparition de trois enfants, dont Estelle Mouzin. "Une photo vieillie par ordinateur sera montrée à l'écran" révélant les traits que la jeune fille pourrait avoir aujourd'hui à l'âge de 16 ans. "Tout est bon à partir du moment où ça peut apporter quelque chose", a dit Eric Mouzin, confiant avoir eu "une drôle de sentiment" en voyant cette photo. "Ce n'est toutefois pas la photo qui sera le plus important dans cette émission, mais surtout l'appel à témoins qui sera lancé ce soir là : il faut toucher la bonne personne", a-t-il déclaré au pied de l'arbre du souvenir.
Après sept années de recherches infructueuses, Eric Mouzin n'a pas caché son amertume : "Il y a un véritable problème de moyens sur les disparitions d'enfants alors qu'aux Etats-Unis, les familles disposent d'un outil plus performant avec l'association Missing Children".
L'avocat de l'association "Estelle", Me Seban, a annoncé qu'il allait saisir la juge d'instruction en charge de l'enquête pour de nouvelles investigations sur "des pans d'enquête laissés de côté". "Il y a des points qui restent à vérifier au bout desquels il y aura peut-être une vérité qui sortira", a-t-il déclaré.