Rythmes scolaires : c'est toujours la pagaille à Marseille

© MAXPPP
  • Copié
Fabienne Cosnay et Nathalie Chevance , modifié à
A peine la moitié des écoles prévoient des activités périscolaires le vendredi après-midi. La mairie va devoir indemniser les familles.

Le compte n'y est pas. Deux mois après la rentrée des classes, c'est toujours la pagaille à Marseille. Faute d'avoir suffisamment anticipé la réforme des rythmes scolaires, les garderies et activités péri-scolaires prévues en principe le vendredi après-midi ne sont pas en place dans toutes les écoles. La municipalité l'admet, le compte n'y est toujours pas. A peine la moitié des écoles (217 sur 444) prévoient des activités périscolaires le vendredi après-midi. 

>> LIRE AUSSI - Marseille rappelée à l'ordre sur les rythmes scolaires

La justice s'en mêle. Le 10 octobre dernier, le tribunal administratif de Marseille a contraint la municipalité de Jean-Claude Gaudin à organiser les garderies des enfants et activités péri-scolaires en fixant une date butoir qui a pris fin vendredi. Les 22 parents d'élèves qui ont porté plainte contre la mairie sont donc en droit désormais d'obtenir réparation. Dans sa décision, le tribunal a en effet condamné Marseille à payer une amende de 50 euros par jour où le service de garderie n'est pas assuré à chacun des 22 parents d'élèves qui ont porté plainte contre la municipalité.

Pas d'amende pour cette fois. Mais vendredi après-midi, les écoles où ces 22 enfants sont scolarisés ont bien mis en place un service de garderie, voire des activités périscolaires, a appris Europe 1 auprès de la mairie de Marseille, lui évitant du même coup d'avoir à indemniser leurs parents. Par ailleurs, la ville a fait appel - non suspensif -  de la sanction devant le Conseil d'Etat, dont la décision est attendue avec intérêt par les deux parties. 

Depuis la rentrée scolaire, la mairie est régulièrement prise à partie par des parents d'élèves mécontents par la mise en oeuvre différée de la réforme des rythmes scolaires. La municipalité plaide sa bonne foi et assure qu'elle n'arrive pas à recruter un nombre suffisant d'animateurs pour encadrer les activités périscolaires. Deux mois après la rentrée, il reste 1.500 postes à pourvoir…