Rythmes scolaires : Marseille rappelée à l'ordre

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
JUSTICE - Faute d'organiser les garderies dans les écoles après les vacances de la Toussaint, la mairie devra indemniser les familles.

On ne rigole plus. La mesure devrait s'avérer dissuasive. Le tribunal administratif de Marseille contraint la municipalité de Jean-Claude Gaudin à organiser les garderies des enfants et activités péri-scolaires dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. Si la mairie ne respecte pas cette décision, elle devra indemniser les parents d'élèves. Et ce sous peine d''une amende de 50 euros à verser à chaque famille par jour.

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Un planning à respecter. Le tribunal qui statuait en référé vendredi avait été saisi par 22 parents d'élèves scolarisés dans des écoles où les activités périscolaires n'ont pas été mises en place le vendredi après-midi. "Le juge des référés du tribunal administratif de Marseille (...) a fait injonction à la commune de Marseille d'organiser la garderie municipale des enfants" les vendredi 7 et 14 novembre après-midi, c'est-à-dire les deux semaines suivant la rentrée des vacances de la Toussaint puis d'organiser dès la semaine suivante, le 21 novembre, "les temps d'activités périscolaires dans les écoles municipales dans lesquelles ils n'ont pas été encore mis en place", écrit le tribunal dans un communiqué.

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"Caractère d'urgence". "Le juge des référés a considéré qu’eu égard tant aux difficultés rencontrées depuis le début de la rentrée scolaire par les familles dont les parents travaillent qu'à l'intérêt même des enfants, âgés de 6 à 11 ans, dont les parents ne peuvent aller les chercher ou les occuper le vendredi après-midi, les mesures sollicitées revêtaient un caractère d'urgence", ajoute le communiqué.

Petit rappel des engagements. Le juge rappelle également que le maire Jean-Claude Gaudin s'était engagé à déployer les activités périscolaires "progressivement au cours du premier trimestre scolaire" et que son adjointe en charge des écoles, Danielle Casanova, avait assuré dans un courrier adressé aux chefs d'établissement le 8 septembre vouloir "offrir une solution de garde à tous les parents qui sont dans l'impossibilité de reprendre leurs enfants à l'heure de la sortie de la cantine le vendredi à 13h30 et ceci dès le vendredi 12 septembre 2014".

Le compte n'y est pas. Depuis la rentrée scolaire, la mairie est régulièrement prise à partie par des parents d'élèves mécontents par la mise en oeuvre différée de la réforme des rythmes scolaires. A l'heure actuelle, quelque 40 écoles sur les plus de 400 que compte la cité phocéenne prévoient des activités périscolaires le vendredi après-midi.