Rythmes scolaires : des maires rebelles font marche arrière

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
JUSTICE - Au tribunal, face à la menace d'une sanction, plusieurs élus ont finalement annoncé qu'ils appliqueraient la réforme.

Mercredi dernier, leurs écoles cadenassées pour dénoncer la réforme des  rythmes scolaires faisaient la une des journaux. Quelques jours plus tard et face à la menace d'une sanction, plusieurs maires récalcitrants ont fini par rentrer dans le rang.

La menace de l'astreinte. A Lyon, le tribunal administratif s'est penché lundi sur un "référé liberté" de la préfète de la Loire contre cinq communes, dont Saint-Médard-en Forez où le maire était allé jusqu'à retirer la poignée de l'école en signe de refus. A Jarnosse, on a aussi voulu calmer le jeu. La municipalité a écrit à la préfecture avant l'audience pour indiquer que "l'école ouvrira mercredi", entraînant ainsi un retrait immédiat de la procédure. Les maires de Saint-Médard en-Forez, Margerie-Chantagret, Viricelles et Villemontais ont indiqué qu'ils en feraient autant face à la menace d'une astreinte de 1.000 euros par jour.

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"Pas un voyou". En Alsace, Dominique Schmitt, maire de droite et sans étiquette de Heiteren, a lui bénéficié d'un non-lieu lundi après s'être engagé à ne pas réitérer son opération de cadenassage et à laisser ouverte son école chaque mercredi de classe à compter du mercredi 10 septembre.  A la barre, ce maire de 52 ans s'est défendu d'être "un voyou", estimant que son action de cadenassage était "le seul moyen" pour montrer son désaccord avec la réforme.

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En région parisienne et notamment dans le département de l'Essonne, département le plus touché par la fronde des maires, la préfecture a déposé des référés-libertés à l'encontre de 16 communes. Une audience est prévue mardi devant le tribunal administratif de Versailles.