PSG : 11 casseurs du Trocadéro interpellés

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Frédéric Frangeul avec Guillaume Biet et AFP , modifié à
Soupçonnés de violences lors des célébrations du titre du PSG, ils ont été placés mardi en garde à vue.

L’INFO. Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux dégradations qui ont émaillé la célébration du sacre du Paris Saint-Germain au Trocadéro le 13 mai dernier. Onze personnes ont été interpellées mardi matin en Ile-de-France, une semaine après l'arrestation de neuf supporteurs ultras. Des mineurs figurent parmi les individus interpellés, âgés de 16 à 31 ans, qui ont tous été placés en garde à vue.

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Des profils de casseurs.  Selon les premiers éléments de l'enquête, ces personnes, qui ne sont pas des "ultras" du club parisien, sont soupçonnées d'avoir commis de multiples dégradations, jeté des projectiles sur les forces de l'ordre ou bien brisé des vitrines de commerces. Ils étaient "manifestement venus à Paris pour casser des magasins", a expliqué un enquêteur du service de l'investigation transversale (SIT) de la préfecture de police de Paris, chargé de cette enquête.

Une longue enquête. Une vingtaine de policiers du SIT sont affectés à temps plein à l'enquête. Il leur a fallu décortiquer les vidéos issues de caméras de surveillance ou de smartphones, identifier les auteurs de violences et les retrouver. Le 13 mai, malgré 800 policiers mobilisés, la fête souhaitée par les nouveaux propriétaires qataris du club parisien, avec la Tour Eiffel en toile de fond, avait tourné à l’émeute. Des scènes de violences et de pillages dans l'un des quartiers les plus touristiques de la capitale, avaient fait 32 blessés et conduit à une quarantaine d’interpellation.

Des faits graves. L'un des casseurs interpellé est notamment soupçonné d'avoir tiré un fumigène sur une femme en train de le filmer alors qu'il commettait des dégradations. "Le problème c'est que le fumigène a atterri dans la chambre du frère de cette femme et qu'il y a eu un début d'incendie", affirme cet enquêteur. Un autre est soupçonné d'avoir pris la fuite après avoir fait tomber une lourde pièce d'un lampadaire en le secouant, qui est ensuite tombée sur une femme "qui a failli y rester", selon une source proche de l'enquête.

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Un précédent coup de filet. Le préfet de police de Paris Bernard Boucault avait cristallisé les critiques de la droite, qui avait réclamé son départ à la suite de ces violences. Neuf supporteurs ultras avaient été arrêtés le 4 juin lors du premier coup de filet lié à l'enquête. Ils avaient tous été déférés après leur garde à vue et jugés en comparution immédiate.