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Yasmina Kattou, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Déjà saturées en temps normal, les urgences font actuellement face à de nouvelles difficultés, liées aux vacances de Noël, aux épidémies et à la grève des médecins libéraux. Car certains patients, qui ne parviennent pas à obtenir une consultation avec leur médecin traitant, se rendent donc aux urgences, ce qui engorge les services.

Vacances scolaires, triple épidémie Covid, grippe, bronchiolite, grève des médecins libéraux... De multiples difficultés qui se transforment en un cocktail explosif pour les urgences déjà saturées en temps normal. Elles seraient même "sursaturées", selon Patrick Pelloux, le président des médecins urgentistes de France. C'est aussi ce que constate le professeur Frédéric Adnet, le chef du service urgences de l'hôpital Avicenne de Bobigny, au micro d'Europe 1.

"Énormément de patients viennent pour de simples symptômes grippaux"

"Les patients viennent nous voir aux urgences et nous disent qu'ils ne trouvent pas de rendez-vous avec leur médecin ou que leur médecin n'est pas là. Il y a des médecins qui sont partis en vacances, d'autres qui sont en grève... Donc cela augmente la part de patients qui viennent pour de simples consultations. Pour mon service à l'hôpital Avicenne, on est normalement autour de 100-110 patients par jour et lundi, on était à 180", détaille-t-il.

"Ce sont des patients qui viennent pour leurs pathologies chroniques, ça peut être des problèmes cardiaques, des problèmes respiratoires... Mais il y a aussi énormément de patients qui viennent pour des simples symptômes grippaux, de la fièvre, des courbatures... En général, ces patients-là peuvent aller en médecine générale", explique l'urgentiste.

De plus en plus nombreux, ces patients participent sans forcément le savoir à la saturation des services d'urgences. "Ce ne sont pas des cas graves, mais on les voit maintenant beaucoup plus aux urgences. S'ils ne sont pas liés à une grosse charge de travail, ils sont tellement nombreux que ça se répercute à toutes les urgences en termes d'attente et d'engorgement", note Frédéric Adnet au micro d'Europe 1.