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Laetitia Drevet
Le personnel hospitalier, insatisfait du plan du gouvernement, réclame toujours des moyens supplémentaires. Le porte-parole du collectif Inter-Hôpitaux, Antoine Pelisso, explique les raisons au micro d'Europe 1. 
INTERVIEW

"On est très loin du compte." Le personnel hospitalier ne se satisfait pas du plan d'urgence annoncé par le gouvernement, loin de là. Samedi, des rassemblements sont prévus dans toute la France pour protester contre une aide d'un milliard et demi d'euros jugée "très insuffisante". Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l’hôpital Henri Mondor de Créteil est porte parole du collectif Inter-Hôpitaux, qui appelle à la mobilisation. 

"Le gouvernement évoquait des annonces massives. C'est notre déception qui a été massive", s'impatiente-t-il au micro d'Europe 1. Il dénonce des budgets hospitaliers "encore en baisse" par rapport à ceux des années précédentes. "On va nous demander des économies un peu moindre que ce qui était d’abord envisagé, mais il reste beaucoup de pression sur les budgets. Cela va se traduire par des salaires et un nombre de postes insuffisants", explique le médecin.

"Un milliard supplémentaire par an"

Pour lui, la "chute de l'hôpital public" s'est amorcée il y a plusieurs années, avec l'adoption de la tarification à l'acte et de l'"enveloppe ferme" dévolue aux centres hospitaliers.

"On ne peut pas dépasser un certain niveau de dépense, fixé à l'avance et sans tenir compte des besoins." Des dépenses fixes pour une médecine de plus en plus coûteuse, pointe-il. "Il nous faut un milliard d'euros supplémentaire par an rien que pour maintenir le niveau."