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Traitement du cancer du sein : l'ajout d'une chimiothérapie à l’hormonothérapie n'apporte pas de bénéfice significatif

Yasmina Kattou - Mis à jour le . 1 min

Une étude de l’Institut Curie, publiée dans The Lancet, montre que pour les patientes de plus de 70 ans atteintes d’un cancer du sein hormonodépendant, la chimiothérapie n’apporte pas de bénéfice significatif en plus de l’hormonothérapie. Ce constat invite à repenser les traitements pour cette population vulnérable, souvent confrontée à des effets secondaires lourds.

Faut-il soigner les personnes âgées atteintes d’un cancer, comme on soignerait un jeune ? Une publication remet en cause cette idée. Une étude de l’Institut Curie, publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, montre pour la première fois qu’il n’est peut-être pas nécessaire d’ajouter une chimiothérapie, à l’hormonothérapie pour les femmes de plus de 70 ans atteintes d’un cancer du sein n’a en fait pas de bénéfice.

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Aujourd’hui, pour traiter un cancer du sein hormonodépendant, qui représente la majorité des cancers, on associe, après l'ablation de la tumeur, une chimiothérapie et une hormonothérapie, pour éviter la rechute.

Une chimio avec des bénéfices limités

Pourtant, la chimiothérapie entraîne des effets secondaires lourds, d’autant plus pour les personnes âgées. Fatigue extrême, impossibilité de s’habiller, se déplacer... L’étude menée sur 2.000 femmes de plus de 70 ans, par Etienne Brain, cancérologue à l'Institut Curie, montre en plus que le bénéfice de cette chimio est très limité.

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"Avec huit ans de recul, nous ne trouvons pas de bénéfices supérieurs lorsque la chimiothérapie est réalisée. C'est comme si cette chimio ne corrigeait pas le risque de rechute que l'hormonothéraphie seule", explique-t-il.

L’oncologue invite donc les médecins à revoir les protocoles pour leurs patientes âgées. "Ça illustre bien que l'intensité du traitement, dans sa dose et dans sa composition, doit être ajustée souvent à la baisse dans cette population plus âgée", détaille Etienne Brain.

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Le médecin appelle les chercheurs à inclure plus de malades âgés dans leurs essais. Aujourd’hui la majorité des études sont menées sur de jeunes adultes de moins de 65 ans.