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Yasmina Kattou, édité par Juline Garnier
Fermeture de nuit, délestage sur d'autres hôpitaux, accès filtrés pour certains Samu… Faute de soignants, au moins 120 services d'urgences en France ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon une liste qui a été établie par l'association Samu Urgences de France. Son vice-président, le professeur Louis Soulat, tire la sonnette d'alarme sur Europe 1.

Il y a urgence aux urgences. Selon la liste dressée par Samu Urgences France, les services d'urgences de 60 départements, qui couvrent les douze régions de France métropolitaine et Mayotte, vont être forcés de limiter leur activité. Au moins un service doit s'incliner face à des difficultés insurmontables le manque de médecins, d'infirmiers, d'aides soignants. La situation est particulièrement inquiétante car elle survient prématurément. 

"Le terme adapté est : catastrophique"

"Ce qui nous inquiète beaucoup, c'est que ça commence très tôt dans la saison. Dès le mois mai, les structures d'urgence sont fermées et cela impacte à la fois des grosses structures et des moyennes, ce qui n'était pas le cas habituellement. Je crois que le terme est adapté : catastrophique. Sauf que la catastrophe dure", alerte le professeur Louis Soulat, porte-parole et vice-président de l'association Samu Urgences France.

Selon Louis Soulat, près d'un tiers des services d'urgences sont en difficulté à la sortie du Covid-19. Cela conduit à une fermeture pure et simple des services, soit partielle, avec des lignes de garde incomplètes et donc une suractivité pour les praticiens qui restent. "Le week-end de l'Ascension sera certainement très dur dans beaucoup d'endroits, donc on veut filtrer cet accès aux urgences, c'est le message national que l'on veut faire passer", ajoute-t-il.