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Céline Géraud, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures pour les acteurs de la santé à l'occasion de ses vœux au secteur. Parmi ses annonces, le chef de l'État a partagé sa volonté de donner plus d'autonomie à chaque service, ainsi que de développer un tandem administratif et médical. Tout n'est pas bien reçu des côté des soignants.

Ce vendredi, le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu en Essonne où il a adressé ses vœux aux acteurs de santé, en pleine grogne des médecins libéraux qui réclament depuis le début de l'année une consultation à 50 euros. Le chef de l'État a dévoilé les mesures du plan qui doit sortir le système de santé de sa profonde crise. Europe 1 fait le point sur les annonces d'Emmanuel Macron.

Plus d'autonomie

D'ici le 1er juin, le chef de l'État veut donner plus d'autonomie à chaque service. L'objectif est d'assouplir la charge de travail des soignants et de rendre le métier plus attractif. Cette mesure a été bien accueillie par certains professionnels, comme Djillali Annane, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches : "Ça fait partie des messages qui peuvent contribuer à réconcilier les soignants avec l'hôpital et le système de santé", estime le médecin.

Si l'intention est apprécié du côté de ce spécialiste, Djillali Annane prévient tout de même qu'il faut désormais se concerter afin de trouver la bonne façon de procéder. "Il faut maintenant que les opérateurs, le gouvernement, les administrations et nous aussi les acteurs trouvions la boîte à outils qui permettent d'atteindre cette ambition."

Un tandem administratif et médical mal reçu

Emmanuel Macron a également annoncé l'arrivée d'un tandem administratif et médical à la tête de chaque hôpital. Actuellement, la culture de la rentabilité écrase celle du soin et du patient. Pourtant, ce rééquilibrage n'est pas le bon pour Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la Fédération des médecins de France. "Il est temps que l'administration passe la main. Il est temps qu'on laisse la parole aux soignants", lance-t-il. Pour le médecin, ces annonces ont été "une grosse déception". "Le président n'a pas pris la mesure de l'ampleur du désastre", a-t-il estimé au micro d'Europe 1.

Enfin, le président a plaidé pour la libéralisation de la téléconsultation, qui est aujourd'hui plafonnée à 20 % du volume d'activité annuel d'un médecin.