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Céline Géraud, édité par Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Vendredi, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux acteurs de la Santé en Essonne. Le chef de l'État a souhaité un ensemble de mesures pour les médecins et les patients, notamment une meilleure prise en charge. Pour Jean-Paul Hamon, "le président n'a pas pris la mesure de l'ampleur du désastre".

Le président de la République Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux acteurs de la santé ce vendredi. Il a notamment expliqué souhaiter une meilleure rémunération des médecins de ville et une meilleure prise en charge des nouveaux patients, pour que les Français puissent trouver plus facilement un médecin de garde. Du côté des médecins, les vœux du chef de l'État ont un peu sonné creux. Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d'honneur de la Fédération des médecins de France, n'est notamment pas vraiment convaincu par ce plan.

"Il est temps qu'on laisse la parole aux soignants"

"C'est une très grosse déception", commence le médecin. "Le président n'a pas pris la mesure de l'ampleur du désastre", estime-t-il au micro d'Europe 1. Selon lui, le système de santé français, déjà fragilisé, n'est pas bien compris par Emmanuel Macron. "Le système de santé doit marcher à la fois sur la jambe de l'hôpital et sur la jambe de la ville, avec des libéraux et des hospitaliers sans aucun administratif."

Jean-Paul Hamon considère qu'il faut consolider les relations entre ces deux axes pour reconstruire le système de santé. "Qu'on se mette bien d'accord sur la façon dont on doit bosser ensemble parce qu'il est important que l'hôpital communique avec la ville et que la ville ait les moyens d'éviter de surcharger l'hôpital", précise-t-il. "Il est temps que l'administration passe la main. Il est temps qu'on laisse la parole aux soignants", demande le médecin sur Europe 1.

Les médecins, déjà descendus dans la rue lors de cette première semaine de janvier, continuent de manifester leur colère et leur manque de moyens. FO, deuxième syndicat de la fonction publique hospitalière, a déjà appelé à une grève illimitée à partir du 10 janvier prochain.