Pfizer 3:06
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avec AFP , modifié à
Pfizer a confirmé mardi que sa pilule anti-Covid réduisait de près de 90% les hospitalisations et décès chez les personnes à risque lorsque, prise dans les premiers jours après l'apparition des symptômes, selon les essais cliniques. Le vaccin du laboratoire américain, quant à lui, protège à 70% des cas graves Omicron. 

Les résultats de l'étude sur la pilule anti-Covid s'appuient sur la totalité des participants aux essais, soit plus de 2.200 personnes, et confirment ce qui avait été annoncé début novembre à partir de résultats préliminaires. Aucun décès n'a été enregistré parmi ceux ayant reçu le traitement. Les participants étaient non vaccinés et présentaient un haut risque de développer un cas grave de Covid-19.

Un complément clé aux vaccins

Pfizer a également annoncé que son traitement antiviral, qui sera commercialisé sous le nom de Paxlovid, devrait rester efficace contre le variant Omicron. "Cela souligne le potentiel de ce (médicament) candidat à sauver les vies de patients dans le monde", a déclaré Albert Bourla, le PDG de Pfizer, cité dans un communiqué. "Les variants préoccupants comme Omicron ont exacerbé le besoin d'options de traitement accessibles pour ceux qui contractent le virus", a-t-il ajouté.

Les antiviraux agissent en diminuant la capacité d'un virus à se répliquer, freinant ainsi la maladie. Ces traitements représentent un complément clé aux vaccins pour protéger du Covid-19, notamment car ils sont très faciles à administrer, en pouvant être pris simplement chez soi avec un grand verre d'eau. Pfizer est également à l'origine de l'un des vaccins contre le Covid-19 les plus utilisés dans le monde.

Le vaccin moins efficace contre Omicron

Ce vaccin est globalement moins efficace contre Omicron mais protège à 70% contre les cas sévères, selon une étude présentée mardi et réalisée en Afrique du Sud où on a détecté le nouveau variant en novembre. De nombreuses incertitudes planent sur la nature de cette nouvelle forme du Covid-19. Selon les premières observations des scientifiques, elle est plus contagieuse mais le nombre inhabituellement élevé de mutations qu'elle présente soulève de nombreuses craintes sur sa capacité à résister aux vaccins.

L'étude élaborée par la première assurance maladie privée du pays, Discovery, avec les scientifiques du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), se base sur les résultats de 78.000 tests PCR obtenus entre le 15 novembre et le 7 décembre. "La double dose du vaccin Pfizer montre une efficacité de 70% dans la réduction des hospitalisations", a déclaré lors d'une conférence de presse en ligne le président de Discovery, Ryan Noach. Le vaccin était auparavant efficace à 93% contre les cas sévères dûs aux autre variants. 

La gravité des cas 25% inférieure à ceux de la première vague

De manière générale "l'efficacité du vaccin est sensiblement réduite avec un nombre élevé de contaminations brèves chez les personnes vaccinées", a-t-il poursuivi. L'étude montre une efficacité à 33% contre le risque de contamination, avec un nombre élevé de réinfections. L'efficacité du vaccin contre le précédent variant Delta était de 80%. Mais, "la gravité des cas est 25% inférieure à ceux de la première vague" de pandémie l'an dernier, a souligné le Dr Cheryl Cohen, de l'Institut national des maladies transmissibles (NICD), qui a participé à l'étude.

L'Afrique du Sud connaît une hausse exponentielle des contaminations depuis l'apparition d'Omicron, à l'origine de 90% des cas. C'est officiellement le pays africain le plus touché par le virus avec plus de 3,1 millions de cas et plus de 90.000 morts.