Méningite : la vaccination élargie obligatoire pour les bébés dès ce 1er janvier, pourquoi c'est nécessaire
A partir de ce 1er janvier 2025, il est obligatoire de faire vacciner son nourrisson contre toutes les souches de méningocoques. Interrogé par Europe 1, l'infectiologue Benjamin Davido aborde la nécessité d'élargir ainsi la vaccination et évoque les risques que font courir cette maladie.
Cela fait partie des nouveautés de ce 1er janvier 2025 : il est désormais obligatoire de faire vacciner son nourrisson contre toutes les souches de méningocoques, une famille de bactéries responsable des méningites. La maladie se caractérise par une inflammation des tissus qui entourent la moelle épinière et le cerveau.
Jusqu’alors, seule l’injection contre la souche C était exigée. Désormais, elle l’est aussi contre celles de type A, B, W et Y, car les infections à méningocoques ont augmenté de 72% en 2023 par rapport à 2022.
"Eviter des séquelles"
"Ce qu'on a vu apparaître ces dernières années, c'est de façon inquiétante une augmentation des cas, d'abord chez les enfants, mais aussi chez les adultes, et notamment avec ces fameux sérotypes W et Y, ce qui jusqu'alors était une exception", relate Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Poincaré à Garches. Pour ce dernier, c'est ce qui justifie l'élargissement de la vaccination. "Aujourd'hui, l'enjeu est d'éviter des séquelles, notamment un handicap neurologique, et d'éviter tout simplement la mort de personnes jeunes en bonne santé", poursuit-il.
Benjamin Davido affirme que l'infection à méningocoques est "foudroyante" et qu'elle va "extrêmement vite". "On peut décéder très rapidement, en moins de 48 heures. Il y a à peu près entre 10% et 15% de mortalité."
"La plupart des parents aujourd'hui faisaient vacciner leur enfant face au méningocoque C, et au-delà de la vaccination obligatoire, le méningocoque B. Cette nouvelle vaccination va changer la vaccination, avec quatre types différents de bactéries au sein du même vaccin", conclut l'infectiologue.