Publicité
Publicité

«Gaz hilarant» : les intoxications au protoxyde d'azote continuent d'augmenter

Laura Laplaud . 1 min

Nouvelle alerte des autorités sanitaires au sujet du protoxyde d'azote. Ce gaz hilarant est devenu quasi incontournable dans beaucoup de soirées chez les plus jeunes. Les cas d'intoxications sont en hausse depuis cinq ans, mais en plus, pour la première fois, des complications viennent d'être constatées sur les nouveaux-nés.

L'agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM), l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) et Santé publique France ont affirmé ce mercredi, dans un communiqué commun, que "les signalements d'intoxications liées à l'usage détourné du protoxyde d'azote sont en hausse continue" depuis 2020. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

En 2023, année à laquelle remontent leurs derniers chiffres, 777 cas ont été enregistrés, soit une hausse de 20 à 30% en un an. Et pour la première fois, des conséquences sur les nouveaux-nés à cause d'une consommation pendant la grossesse ont été observées. Un gaz dangereux qui peut entraîner de graves risques pour la santé. 

"Les gens font même des arrêts cardiaques"

Avec quelques euros, vous pouvez vous procurer des cartouches de protoxyde d'azote en supermarché ou sur internet. Un gaz normalement utilisé en cuisine, dans les siphons à chantilly par exemple, ou dans le milieu médical. Mais son usage a été détourné, notamment par les jeunes, qui en apprécient les effets euphorisants. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Sauf que sa consommation peut entraîner des troubles neurologiques : "Après une consommation, on a des fourmis dans les jambes, dans les bras, on a des difficultés à bouger les bras. Ce sont des signes pour ne pas en reprendre. À côté de ça, il y a les dangers sur la coagulation avec des risques de thrombose, donc de se boucher les artères, les veines. Il y a quelques cas dramatiques où les gens font même des arrêts cardiaques", explique Nicolas Weiss, neurologue à l'hôpital de Pitié Salpétrière. 

Pour la première fois, deux nourrissons ont présenté des troubles neurologiques à la naissance après un usage répété et important du protoxyde d'azote par la mère pendant la grossesse. Une proposition de loi souhaite restreindre la vente de ce gaz aux professionnels seulement, car aujourd'hui, elle est déjà interdite aux mineurs. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité