Le docteur Jamil Rahmani, chef du service réanimation à l'Hôpital Franco-Britannique, juge que ces décisions sont "plus politiques que sanitaires" 1:16
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Ugo Pascolo
Invité de Punchline sur Europe 1 à la suite de l'annonce du calendrier de levée des restrictions sanitaires, le docteur Jamil Rahmani, chef du service réanimation à l'hôpital Franco-Britannique, juge que ces décisions sont "plus politiques que sanitaires". Il va même jusqu'à les considérer comme "une prise de risque" de la part de l'exécutif.

Fin des jauges, du masque en extérieur, réouverture des discothèques... Le Premier ministre Jean Castex a dévoilé jeudi le calendrier de levée des restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid-19. Un retour à la vie "comme avant" qui doit se faire en deux étapes, après l'entrée en vigueur du pass vaccinal, prévues le 2 et le 16 février. Mais cette annonce intervient alors que le pays connaît son record de cas quotidien, avec 525.000 nouveaux contaminés.

"Ces mesures sont plus politiques que sanitaires"

Ce qui fait dire au docteur Jamil Rahmani, chef du service de réanimation à l'hôpital Franco-Britannique, que "ces mesures sont plus politiques que sanitaires". Pour ce spécialiste, lever les restrictions à ce stade constitue même "une prise de risque". "Il y a une augmentation continue des hospitalisations conventionnelles et une diminution des réanimations", rappelle-t-il. "Donc, il faut être extrêmement prudent, il faut dire aux gens qui ne sont pas vaccinés de le faire, car la vaccination protège de façon effective et très importante."

Continuer à porter le masque là "où il y a beaucoup de gens"

Quant à la levée de l'obligation du port du masque en extérieur prévue le 2 février par le gouvernement, le médecin appelle une fois de plus à la prudence et semble vouloir aller moins vite que l'exécutif. "Il faut dire aux gens […] de se protéger avec le masque dans les endroits où il y a beaucoup de gens parce que le risque de contamination est très important avec ce variant Omicron."