Le nombre de nouveaux cas de chikungunya atteint un niveau record en métropole
Le nombre de cas autochtones de chikungunya a désormais passé le cap de 500 pour la seule année 2025, a annoncé mercredi Santé publique France. Un niveau absolument inédit qui souligne à quel point s'étendent les infections transmises par les moustiques.
Au 22 septembre, 570 cas de chikungunya, répartis en 65 foyers, ont résulté de contaminations dans l'Hexagone, depuis le début de l'été, selon le bilan hebdomadaire de l'agence sanitaire Santé publique France. La semaine précédente, le chiffre s'inscrivait à 480. Les personnes infectées ont alors transmis la maladie via une piqûre de moustique. L'insecte devenu porteur du virus peut contaminer à son tour. Par ailleurs, l'été en métropole a été très chaud, ce qui a permis la prolifération du moustique.
"Dans le sud de la France, on va avoir des températures qui sont très élevées, favorables et au développement du moustique tigre et qui vont réduire le temps nécessaire au moustique pour s'infecter avec le chikungunya à partir du moment où il a piqué une personne malade. Ça crée un cocktail un petit peu explosif qui fait que justement on voit apparaître très rapidement des chaînes de transmission locales", a déclaré Grégory Lambert, entomologiste médical à l'EID Méditerranée, un organisme qui lutte contre les moustiques.
Le ministère de la Santé appelle les voyageurs de retour de Guyane et des Antilles à se protéger
Pour limiter les transmissions, le ministère de la Santé appelle les voyageurs de retour de Guyane et des Antilles à se protéger des piqûres de moustiques jusqu'à trois semaines après leur arrivée. Autre maladie transmise par ce moustique, la dengue continue à faire l'objet de quelques cas en métropole même si l'ampleur est bien moindre : 24 cas pour 11 foyers selon le dernier bilan.
Pour ces deux maladies, "les cas autochtones se situent dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Île de France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Bourgogne-Franche Comté, Centre-Val de Loire, Grand Est et Nouvelle-Aquitaine", souligne Santé publique France.