Le moustique tigre, ennemi numéro un de l'été et porteur du chikungunya
Un cas de chikungunya autochtone a été détecté pour la première fois en France cette semaine, dans les Landes. Une maladie, normalement tropicale, transmise par les moustiques-tigres et aux multiples effets. Afin d'éviter tout risque d'infection, il est conseillé de prendre ses précautions.
Pour la première fois, un cas autochtone de chikungunya a été détecté dans les Landes. Alors que la personne contaminée n'avait pas voyagé dans une zone à risque, elle l'a été par un moustique tigre local. Cet insecte, qui prolifère sur l'ensemble du territoire, peut être la source d'un véritable problème sanitaire. Une raison de plus pour prendre ses précautions chez soi mais également à l'étranger.
Il existe effectivement, de nombreuses zones où circulent les virus tels que le chikungunya, la dengue ou encore le zika. Les moustiques tigres, porteurs de ces maladies, apprécient les températures élevées. Or, celles-ci sont accentuées par le réchauffement climatique, comme c'est le cas dans l'hexagone.
Le moustique-tigre, vecteur de maladies tropicales
Les piqûres, les démangeaisons... Les moustiques sont bel et bien présents encore cet été. Mais une espère en particulier, pourrit le quotidien des habitants de l'agglomération bordelaise : le moustique tigre. Un vecteur redoutable pouvant transmettre des maladies telles que le chikungunya, la dengue ou encore le zika.
"Forcément on fait attention. On achète plus de produits anti-moustiques", assure une Girondine au micro d'Europe 1. Des précautions prises car "c'est pas comme si c'était une petite grippe", selon l'habitante. Effectivement, ces maladies tropicales peuvent avoir des effets particulièrement forts sur le corps humain.
Or, le moustique ne peut les transmettre que s'il a piqué une personne déjà infectée, comme le précise le Karim Tarabit. Docteur à l'agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, il précise que "le moustique tigre ne devient pas infectant tout seul. Il faut qu'il y ait à l'origine un cas, très probablement un cas importé qui revenait d'une zone de circulation".
Vêtement longs, moustiquaire, répulsifs...
Le médecin conseille donc de "se protéger quand on part en séjour dans une zone à risque, où on sait qu'il y a ces virus qui circulent". Pour se faire, il recommande de porter des "vêtement longs, dormir sous une moustiquaire" ou bien utiliser des répulsifs.
Docteur Karim Tarabit ajoute également qu'au retour du voyage il faut aussi rester prudent durant une quinzaine de jours. Continuer ainsi, "ces mesures de protection, même si on n'a pas de symptômes et a fortiori, si on a des symptômes". La fièvre, les éruptions cutanées, les courbatures et les douleurs articulaires sont autant d'indicateurs du chikungunya, pouvant se manifester de manière intense et parfois sur de longues semaines.
Dans son dernier bulletin, Santé publique France recense 19 épisodes de transmission autochtone dans l'Hexagone. Le chikungunya et la dingue ont ainsi été repéré en régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et pour la première donc, dans le Grand-Est et en Nouvelle-Aquitaine.