Le cancer, première cause de décès dans les pays riches

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Un membre du personnel apporte un plateau repas à un patient atteint d'un cancer à l'hôpital Léon Bérard, à Lyon. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP
Dans les pays riches, le cancer tue davantage que les maladies cardiovasculaires, ont constaté des chercheurs dans deux études, publiées mardi. À l'avenir, cette tendance risque de s'étendre dans les prochaines années aux pays en développement, transformant le cancer en première cause de décès dans le monde. 

Si les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d'âge moyen, le cancer devient la principale cause de décès dans les pays riches, selon deux enquêtes publiées mardi. Il est même "probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies", selon les chercheurs.

 

Les maladies cardiaques représentent plus de 40% des décès, soit environ 17,7 millions de décès en 2017. Les auteurs, dont les travaux sont présentés au Congrès de la société européenne de cardiologie (ESC) à Paris, pointent le lourd tribut payé par les pays pauvres à ces pathologies. 

Le cancer, deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès. Mais dans les pays riches, le cancer tue maintenant plus de gens que les maladies cardiaques, d'après ces recherches, limitées à 21 pays, parues dans la revue médicale The Lancet.

Une nouvelle étape sur le plan sanitaire 

Les quatre pays à revenu élevé pris en compte sont le Canada, l'Arabie saoudite, la Suède et les Émirats Arabes Unis. "Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (...), les maladies cardiovasculaires n'étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé", selon Gilles Deganais, professeur émérite à l'Université Laval, au Québec et co-auteur des deux publications.

Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l'échelle mondiale, le cancer pourrait devenir la principale cause de décès dans le monde "d'ici quelques décennies seulement", avance-t-il.