Alors que de nombreux vétérinaires se désolaient que les autorités ne fassent pas plus appel à leurs compétences, la France change petit à petit son fusil d'épaule. Les hôpitaux ne seront plus les seuls à avoir une autorisation de dépistage du Covid-19 : cela concerne désormais tous les laboratoires publics ou privés qui normalement ne pratiquent pas la biologie médicale. Ce sont des établissements volontaires, des laboratoires vétérinaires, départementaux, ou même des laboratoires publics de recherche, a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran. De plus, l'Institut Pasteur a validé lundi un nouveau test PCR.
Le secteur vétérinaire pourrait produire "une centaine de milliers de tests par semaine"
Jean-Luc Angot, président de l’académie vétérinaire de France, s'est félicité de cette nouvelle autorisation, mais souhaiterait aller encore plus loin. Selon lui, si la France veut réellement multiplier ses capacités d’analyse, il va aussi falloir augmenter la quantité de réactifs nécessaires à la réalisation de ces tests de dépistage : "On est dans un contexte de pénurie de réactifs. Or, on a la possibilité que des laboratoires, des industriels dans le domaine vétérinaire puissent produire des réactifs", rappelle-t-il.
D'après lui, "ils ont des capacités importantes puisque les principaux producteurs en France pourraient, si l’autorisation est donnée, produire chacun une centaine de milliers de tests par semaine, ce qui est très important dans un contexte de dépistage massif”. Il espère une réponse dans les jours à venir et assure que le dossier est en cours d'examen au ministère.
Un nouveau test PCR
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Pendant combien de temps les porteurs sains sont-ils contagieux ?
> Quels sont les effets secondaires de la chloroquine ?
> Tests frelatés, faux appels aux dons... : attention aux arnaques liées au coronavirus
> Lecture, jeux de société... Comment stimuler son cerveau pendant le confinement ?
> Comment éviter de prendre des kilos pendant le confinement ?
En parallèle, le test du laboratoire franco-britannique Novacyt, déjà commercialisé dans 80 pays, vient d’être validé par l’Institut Pasteur. C’est un test PCR (réaction de polymérisation en chaîne), qui fonctionne par prélèvement dans le nez et la gorge. Il y en a déjà une vingtaine disponibles en France, l'idée étant bien de multiplier le nombre de ces tests, puisque le ministère de la Santé veut passer de 30.000 tests PCR par jour à 50.000 à la fin du mois.