Hydroxychloroquine 1:31
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Jimmy Mohamed, édité par Ugo Pascolo
Malgré une erreur commise dans l'étude sur l'hydroxychloroquine publiée par la prestigieuse revue scientifique "The Lancet", le docteur Jimmy Mohamed estime qu'il ne faut pas entièrement remettre en cause ses résultats.

Elle aurait pu signer la fin de l'hydroxychloroquine comme un éventuel traitement contre le coronavirus, mais elle est désormais largement critiquée. L'étude publiée le 22 mai dernier dans la revue scientifique The Lancet, qui conduit à l'inefficacité de cette molécule dans le traitement de cette pathologie, avait pourtant eu de nombreuses conséquences : l'abrogation du décret autorisant son utilisation en France contre le Covid-19, ou l'arrêt temporaire des essais cliniques par l'OMS

L'utilisation de la molécule défendue bec et ongles par le professeur Didier Raoult semblait donc définitivement enterrée. Jusqu'à ce que des chercheurs expriment leurs doutes sur l'étude, s'interrogeant sur la provenance des données utilisées.

Une erreur dans les données

"On s'est rendu compte qu'il y avait au moins une erreur, donc à partir de ce moment-là on peut se dire qu'il y en a d'autres" explique au micro du Grand journal du soir vendredi le docteur Jimmy Mohamed. L'erreur en question ? L'étude du Lancet répertorie 73 décès australiens du coronavirus, alors que l'université John Hopkins d'Australie en comptait 67. "Le problème c’est qu’à partir de ça, on pourrait remettre en question toute l’étude" selon Jimmy Mohamed.

Une charge contre Didier Raoult

Pour autant, le médecin martèle qu'on "ne peut pas la jeter à la poubelle" et met en garde contre les critiques, notamment celle du professeur Didier Raoult. Ce dernier avait qualifié l'étude de "foireuse", alors que sa méthodologie est elle-même largement décriée dans le monde scientifique. "Est-ce qu'on ne pourrait pas se dire que si je publiais dans 'Mickey Magazine' et que derrière je cherchais à critiquer le Times, il serait peut-être temps de balayer devant ma porte ?", tacle en comparaison Jimmy Mohamed. 

De son côté, The Lancet a indiqué avoir transmis les nombreuses questions sur l'étude à ses auteurs pour qu'"ils travaillent à répondre aux problèmes soulevés" par les critiques.