Grippe : les sujets à risques "doivent faire un effort pour être vaccinés", prévient l'infectiologue Odile Launay

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Tiffany Fillon
La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté mardi, en plein rebond de l'épidémie de coronavirus. Pour l'infectiologue Odile Launay, invitée ce même jour sur Europe 1, les personnes à risques doivent se faire vacciner en priorité afin de limiter les risques de complications. 
INTERVIEW

Alors que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté mardi, Odile Launay, directrice du centre de vaccinologie Cochin-Pasteur, a affirmé ce même jour sur Europe 1 que les personnes à risques "doivent cette année faire un effort pour être vaccinées" contre ce virus. Une nécessité encore plus importante, selon elle, avec l'arrivée de la seconde vague de l'épidémie de coronavirus

Qui sont les sujets les plus fragiles face à la grippe ? Ceux qui ont le plus de risques de "faire des formes graves, d'être hospitalisés et d'être hospitalisés en réanimation", précise la médecin. Cela concerne donc en particulier les personnes qui "vont recevoir un bon de vaccination" qui leur permettra d'être remboursées par la Sécurité sociale. "Si elles n'ont pas reçu ce bon de vaccination, elles peuvent aller voir leur médecin ou leur pharmacien et demander à l'avoir", rappelle Odile Launay. 

Des Français "insuffisamment vaccinés"

Malgré cette politique incitative, à peine 35% des personnels de santé et 30% des personnes jugées à risques se font vacciner chaque année contre la grippe, selon les chiffres de l'Ordre des médecins. "Toutes les personnes qui, chaque année se font vacciner, celles qui sont souvent insuffisamment vaccinées, en particulier des soignants, mais aussi les moins de 65 ans qui ont des facteurs de risques, doivent cette année faire un effort !", insiste la professeure. 

Le vaccin contre la grippe doit d'autant plus être banalisé que le corps médical craint cet hiver de devoir "prendre en charge les deux épidémies" de Covid-19 et de grippe, explique Odile Launay. "Il est probablement très délétère d'être infecté successivement par ces deux virus", détaille-t-elle, précisant que "le coronavirus est un nouveau virus sur lequel on a, pour l'instant, peu de recul". En outre, le coronavirus est, comme la grippe, "susceptible d'entraîner des maladies respiratoires aiguës" et a la particularité d'entraîner parfois "des séquelles qui peuvent persister".