Éviter de renforcer le traumatisme : comment les otages israéliens sont pris en charge avec la méthode 6C
Après près de deux ans en captivité, les 20 derniers otages vivants retenus par le Hamas ont été libérés ce lundi. Face aux potentiels traumatismes des victimes, l'armée israélienne a appliqué le protocole des 6C, qui permet de limiter le stress post-traumatique.
Après deux ans en captivité, les 20 dernières otages Israéliens retenus à Gaza par le Hamas ont pu retourner en Israël, dans le cadre du plan de paix voulu par Donald Trump. Mais après 800 jours loin de leurs familles et de leurs vies quotidiennes, le retour peut être particulièrement difficiles pour les victimes du mouvement terroriste.
Pour éviter l'aggravation du choc, la société israélienne a adopté le protocole 6C, qui permet notamment de réduire le stress post-traumatique. Invitée ce mardi matin au micro d'Europe 1 matin, Emmanuelle Halioua, docteur en santé mentale et représentante officielle du protocole israélien en France, détaille la prise en charge des otages lorsqu'ils sont entrés en contact avec l'armée israélienne.
"Éviter de montrer de l'empathie ou de la compassion"
"On a vu la distance physique par exemple. Les soldats ne montrent pas d'émotions, pas de compassion ni de gestes affectueux avec les otages. Surtout, les 20 hommes libérés ont été accueillis par des femmes", note-t-elle face à Dimitri Pavlenko.
"Et c'était très important, d'abord parce qu'ils n'ont vu que des hommes pendant deux ans, et surtout ces femmes soldats ont été formées en santé mentale, notamment aux premiers secours 6C. Cela leur permet de savoir quels mots utiliser et quels mots ne pas utiliser, ainsi que d'éviter de montrer de l'empathie ou de la compassion. Sinon, en cas de crise aiguë, ça va venir augmenter votre perception du traumatisme", décrypte-t-elle. "On cherche surtout à ne pas aggraver la situation", conclut-elle.