Coronavirus : Franck Riester contaminé, 1.412 cas en France... L'essentiel de la journée

Franck Riester est le premier membre du gouvernement a être testé positif au coronavirus.
Franck Riester est le premier membre du gouvernement a être testé positif au coronavirus. © ALAIN JOCARD / AFP
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Europe 1 , modifié à
En France, où on dénombre désormais 1.412 cas de coronavirus et 25 décès, les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont interdits. Conséquence : le match de Ligue des Champions entre le PSG et Dortmund va se jouer à huis clos. En Italie, le Premier ministre italien a annoncé des mesures draconiennes contre le virus, parmi lesquelles "éviter les déplacements sur tout le territoire" et la suspension du championnat de football. 

En France, où l'on dénombre désormais 1.412 cas de coronavirus et 25 décès selon le dernier bilan disponible, les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont désormais interdits. L'hexagone reste au "stade 2" de l'épidémie, mais les événements annulés ou reportés se multiplient. Le match de Ligue des Champions entre le PSG et Dortmund se tiendra à huis clos, tandis que tous les concerts de la Philarmonie sont, par exemple, annulés. 

Les principales informations à retenir : 

  • On dénombre désormais 1.412 cas et 25 morts dus au coronavirus en France 
  • La Bourse de Paris a accusé lundi sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%)
  • L'Europe a passé le cap des 500 morts, avec 97 nouveaux décès en Italie

La France toujours au "stade 2", mais des mesures plus strictes

Le nombre de personnes infectées s'élève désormais à 1.412 en France selon un décompte officiel. Vingt-cinq personnes sont mortes. Deux de ces nouveaux décès dus au coronavirus ont été enregistrés en Corse et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. La France compte aujourd'hui son premier membre du gouvernement contaminé par le virus : le ministre français de la Culture, Franck Riester. Testé positif, son cabinet a fait savoir qu'il était néanmoins "en forme". 

La France n'est pas encore passé au "stade 3" de l'état d'alerte, qui implique des "mesures de plus en plus contraignantes", selon le président de la Fédération hospitalière de France, Frédéric Valletoux. "Le stade 3 est le moment où l’épidémie circule partout dans le territoire : on n’est plus dans un moment où on essaie de retarder la propagation du virus, de confiner les personnes touchées, de réaliser un dépistage systématique, mais dans l’accompagnement des personnes les plus atteintes", expliquait-il au micro d'Europe 1. Pour l'instant, l'ensemble du pays reste donc au "stade 2".

Outre l'interdiction de rassemblement, des dispositions ont également été prise pour les écoles dans certaines zones, notamment l'Oise et le Haut-Rhin. Dans ces deux départements, les établissements scolaires n'ouvrent pas leurs portes ce lundi, et ce, pendant deux semaines. C'est également le cas en Corse, à Ajaccio. Au total, plus de 300.000 élèves ne peuvent pas se rendre à l'école. Que vont faire les enfants et adolescents ainsi confinés chez eux ? Comment s'organiser pour les garder ? Pour qu'ils ne prennent pas trop de retard dans leur programme scolaire ? Europe 1 fait le point ici.

Cinq députés contaminés, un premier mort en Corse

Après l'hospitalisation du député LR Jean-Luc Reitzer, jeudi, et de Elisabeth Toutut-Picard, élue LREM de Haute-Garonne, deux autres élus ont été contaminés, a annoncé l'ARS Ile-de-France dans son bilan de suivi quotidien dimanche, sans que leurs noms ne soient rendus publics. Ce lundi, c'est Michèle Victory, députée socialiste de l'Ardèche, qui a été contaminée. Ce qui porte à cinq le nombre de députés atteints. L'ARS a par ailleurs annoncé un premier mort en Corse. Il s'agit d'un homme de 89 ans, qui présentait plusieurs pathologies, décédé à l'hôpital d'Ajaccio, dans la nuit de dimanche à lundi. Une enquête est en cours pour établir le mode de contamination et les personnes qui ont été en contact avec lui. 

Les Italiens doivent "éviter les déplacements" sur tout le territoire

La situation a rapidement évolué ce lundi soir en Italie, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a appelé tous les Italiens à "éviter les déplacements" sur le territoire national pour endiguer l'épidémie de coronavirus, et a ordonné une "interdiction de rassemblement". Ces nouvelles mesures draconiennes, dont le Premier ministre n'a pas précisé les modalités de mise en oeuvre, seront détaillées dans un décret qui entrera en vigueur dès mardi dans toute l'Italie, deuxième pays le plus touché après la Chine.

Par ailleurs, Giuseppe Conte a ordonné la suspension du championnat de football. "Il n'y a pas de raison pour que se poursuivent les matches et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les tifosi doivent en prendre acte", a-t-il déclaré devant la presse sans plus de précisions sur les matchs de Ligue des Champions ou de Ligue Europa prévus en Italie ces prochaines semaines. 

Les annulations et reports d'événements se multiplient 

La décision était attendue, et un report était même envisagé : finalement, le match opposant le PSG à Dortmund, mercredi, aura bien lieu, mais à huis clos. La préfecture de police de Paris l'a annoncé sur son compte Twitter :

Privé d'un dernier tour de chauffe samedi à Strasbourg en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, le PSG, défait à l'aller (2-1) dans la Ruhr, jouera donc sans son public mercredi au Parc des Princes. Une décision que juge "catastrophique" le président du Collectif Ultras Paris, au micro d'Europe 1. 

Le match opposant l'équipe de France et l'Irlande, qui devait se jouer samedi 14 mars dans le cadre du Tournoi des six nations est reporté, sans qu'aucune nouvelle date ne soit arrêtée. Lors d'une conférence de presse tenue lundi midi, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a assuré que le huis clos pouvait "devenir notre doctrine". Cela concerne d'ores et déjà le match du Tournoi de France féminin mardi entre les Bleues et les Pays-Bas, et le duel Lens-Orléans en Ligue 2, prévu lundi soir (20h45). 

Côté culture, la Philarmonie de Paris a annoncé qu'elle annulait tous ses concerts à partir de lundi soir, une première qui devrait être suivie par beaucoup d'autres grandes salles françaises. 

Une journée noire pour les bourses 

Les grandes bourses européennes ont également chuté, lundi, instaurant une panique boursière généralisée dans le monde. La Bourse de Paris a accusé lundi sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%), sur fond d'effondrement des cours du pétrole après l'échec de négociations entre l'Opep et la Russie. La Bourse de Londres encaisse quant à elle son pire plongeon depuis 2008 (-7,69%). À Francfort, le DAX, principal indice boursier allemand s'est effondré de 7,94%. Même constat du côté des bourses de Milan (baisse de plus de 11%) et Madrid (-7,96%). De l'autre côté de l'Atlantique, le phénomène est similaire et Wall Street s'est aussi écroulé à la clôture : -7,83% pour le Dow Jones, -7,29% pour le Nasdaq, ou encore -7,64% pour le S&P 500.

L'impact du coronavirus sur la croissance de l'économie française sera "de plusieurs dixièmes de points de PIB", a indiqué lundi sur France Inter le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. "On peut parfaitement envisager être en dessous de 1% de croissance du PIB en 2020", a encore déclaré le ministre, ajoutant qu'il ne donnerait pas de chiffre précis avant le 15 avril.

100.000 cas dans le monde, 500 morts en Europe 

Le nombre de cas de nouveau coronavirus dans le monde a atteint les 110.000, dont plus de 3.800 décès dans 100 pays et territoires, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi. Au total 110.564 personnes ont été contaminées et 3.862 sont décédées. La hausse - 1.532 nouvelles contaminations rapportées depuis dimanche à 17 heures - est notamment liée à l'augmentation des cas en Iran, avec 595 nouveaux cas annoncés lundi. Face à ce bilan, le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé a estimé lundi que "la menace d'une pandémie est devenue très réelle". Selon lui, "ce serait la première pandémie de l'histoire qui pourrait être contrôlée". 

Deux premiers décès ont été comptabilisés en Allemagne, lundi, en Rhénanie du Nord-Westphalie. Deux cas sont également recensés à Chypre, qui était le dernier pays de l'Union Européenne à ne pas être touché par le virus. L'Europe a passé le cap des 500 morts, avec 97 décès supplémentaires enregistrés en Italie. Le pays a annoncé la fermeture de toutes ses stations de ski. Lundi soir, le gouvernement a également ordonné d'"éviter les déplacements dans toute l'Italie". 

Si en Europe, le nombre de contaminations augmente, la situation semble s'améliorer en Chine. L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé lundi que plus de 70 % des malades en Chine ont guéri.