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Margaux Baralon , modifié à
Le professeur François Bricaire, infectiologue, ancien chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, était invité d'Europe 1 dimanche soir. Il estime que les mesures mises en place pour endiguer le coronavirus, notamment les quarantaines de régions entières en Italie ou la fermeture d'écoles, font plus de mal que de bien.
INTERVIEW

Le mieux est l'ennemi du bien pour le professeur François Bricaire. Cet infectiologue, ancien chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, a estimé dimanche soir sur Europe 1 que "les mesures [prises contre le coronavirus] sont excessives". Des fermetures d'écoles en Corse au placement en quarantaine de régions entières en Italie, celui qui est aussi membre de l'Académie nationale de médecine met en garde contre la disproportion de ces initiatives. Et contre les risques que font peser les arrêts d'activité sur l'économie, par rapport à un risque sanitaire qu'il estime faible.

Un virus "qui n'est pas très agressif"

"À partir du moment où on a un phénomène épidémique, il faut faire une relation entre la sévérité potentiel de l'agent infectieux et les conséquences que peuvent entraîner des mesures comme celle de la mise en quarantaine et la réduction des activités", explique-t-il. Or, selon lui, dans le cas du coronavirus, "on a affaire à un virus qui n'est pas très agressif, même s'il y a une mortalité". "Le risque est limité, bénin, la majorité des cas vont guérir", souligne le professeur François Bricaire.

 

Finalement, selon lui, "on arrive à avoir plus de conséquences négatives [avec les] décisions d'arrêt des activités" qu'avec le virus lui-même. S'il encourage à observer certaines consignes, comme un lavage des mains réguliers, la limitation des contacts, le spécialiste déconseille les "actions beaucoup plus conséquentes".