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Margaux Lannuzel , modifié à
Invité d'Europe 1 mardi matin, le médecin psychiatre Dominique Mastelli, responsable de la cellule COVIDPSY 67 mise en place dans le Grand Est pendant la crise sanitaire, a estimé qu'il était "important" que les soignants soient associés aux célébrations du 14-Juillet après des mois de lutte contre le coronavirus. 
INTERVIEW

"Pendant toute la crise, il n'y a pas eu de tire-au-flanc, il n'y a pas eu de défection dans les équipes", souligne Dominique Mastelli, médecin psychiatre des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique Bas-Rhin-Grand Est et de la cellule COVIPSY 67, mise en place au plus fort de l'épidémie de coronavirus, le spécialiste, invité d'Europe 1 mardi, a salué la décision des autorités d'associer les soignants aux célébrations du 14-Juillet. 

"Qu'un signe fort leur soit adressé"

"C'est important pour eux, ça a été une période extrêmement difficile, très éprouvante", estime-t-il. "C'est vrai que c'est le quotidien d'un soignant de mettre son énergie au service des autres. Mais la période a poussé les limites très loin, dans un contexte qui était déjà difficile. Je crois que c'est important qu'aujourd'hui un signe fort leur soit adressé et que la Nation leur rende hommage."

Alors que des syndicats de soignants voient dans les mesures du Ségur de la Santé des "clopinettes" face au manque de moyens de l'hôpital,  et que des infirmiers, sanctionnés pour avoir dénoncé les dysfonctionnements du système de santé, refusent de s'associer aux célébrations de la Fête nationale, Dominique Mastelli voit avant tout ce geste comme symbolique. "Au-delà des questions plus polémiques et matérielles, la reconnaissance du travail était attendue", juge-t-il. "Le symbole est important."

1.400 personnes représentant les Français "en première ligne" face à la crise du coronavirus participeront, mardi, à une "mini-cérémonie" du 14-Juillet à Paris. Une vingtaine de soignants y déploieront le drapeau tricolore.