Délais allongés et protocoles sanitaires : ce qu'il faut savoir sur le contrôle technique

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Aurélien Fleurot, édité par Laetitia Drevet , modifié à
A l’approche d’une première date butoir donnée par le gouvernement, fixée au 23 juin avant d’être repoussée, les automobilistes se bousculent pour prendre rendez-vous dans les centres de contrôles techniques. Bernard Bourrier, PDG du réseau Autovision, conseille aux personnes concernées de ne surtout pas se précipiter. 

Depuis la sortie de confinement, les centres de contrôles techniques tournent à plein régime. Pendant deux mois, aucun contrôle n'a pu être effectué, et nombreux sont les automobilistes qui craignent à présent de se retrouver hors délai. En cause, un couac dans la communication du gouvernement qui avait fixé une date butoir au 23 juin... avant de rectifier le tir et de donner plus de marge, repoussant les contrôles techniques qui auraient dû avoir lieu entre le 13 mars et le 23 juin. "La loi autorise à les passer entre le 24 juin et le 5 octobre", rappelle Bernard Bourrier, PDG du réseau Autovision.

Avant de prendre rendez-vous, il conseille aux automobilistes concernés de se rendre sur le site internet du réseau Autovision, où un convertisseur permet d'obtenir leur nouvelle date butoir. "Il y a eu un glissement de 104 jours à cause du confinement", explique Bernard Bourrier. Ceux qui auraient dû le passer avant le 13 mars ont donc jusqu'au 25 juin, et ainsi de suite.

"On essaye de décaler au maximum

Attention, les automobilistes dont la date butoir est fixée au 24 juin et au-delà ne bénéficient pas d'un report. "Il ne faut donc pas que les personnes en retard pénalisent ceux qui doivent absolument le passer avant l'été... Quand quelqu’un prend rendez-vous on demande la date initiale de contrôle technique, et on essaye de décaler au maximum", explique Bernard Bourrier. 

Strict protocole sanitaire

Car entre ceux qui pensent être en retard et ceux qui préfèrent être rassurés avant de prendre la route cet été, l'afflux est difficile à gérer. "Les centres sont sursaturés. Les contrôleurs font des journées qui sont épouvantables", assure Bernard Bourrier. 

D'autant que les protocoles sanitaires ralentissent le travail. "On protège nos personnels, ils ont des masques, des gants, des combinaisons... donc tout ça fait que ça prend du temps, il faut se changer, enlever les protections et de ce fait là, on a quand même à peu près 4-5 minutes de plus par véhicule. Aujourd'hui, personne n'est en infraction, prenons le temps, c'est mieux pour tout le monde."