Certaines professions espèrent recevoir un vaccin rapidement (image d'illustration) 1:38
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Victor Dhollande, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que le gouvernement prévoit une augmentation de 50% des livraisons de vaccins pour le mois d'avril, certaines professions réclament de recevoir les doses en priorité. Enseignants, caissiers ou aides à la personne... Leur immunisation pourrait s'avérer stratégique.

Un peu plus de 5,7 millions de Français ont déjà reçu au moins une dose d’un vaccin contre le Covid-19 et 2,5 millions d’entre eux ont reçu les deux doses. Mais avec l’accélération des livraisons de doses par les laboratoires pharmaceutiques qui pourrait survenir ce mois-ci, plusieurs corps de métiers demandent à être prioritaires dans la campagne.

"On ne se posera plus la question de la contamination à l'école"

2.000 classes ayant fermé et les contaminations étant en nette hausse, les enseignants, par exemple, font le forcing depuis plusieurs mois pour être vaccinés. En une semaine, 15.000 élèves ont été infectés contre 9.000 la semaine précédente. Plusieurs syndicats y voient l'unique solution pour remédier aux absences à répétition des enseignants touchés par la maladie. Ils pointent par ailleurs le brassage trop important des élèves ou encore les cantines toujours ouvertes. 

"La vaccination fait partie de ces mesures de protection", clame Guislaine David, porte-parole du syndicat SNUipp-FSU. "On sait que lorsque les personnels des écoles seront vaccinés, il y aura une forme d'immunisation et on ne se posera plus la question de la contamination en milieu scolaire."

Caissiers, personnels des transports, aides à la personne

La France devrait recevoir en avril 12,7 millions de doses, soit autant que pour les deux mois précédents, février et mars. D’autres professions pourraient donc envisager de réclamer leurs doses : des caissiers aux employés des transports, en passant par les aidants à la personne. "Évidemment, [la vaccination] des professions exposées est essentielle pour maintenir ces activités et aussi pour contenir la circulation du virus", affirme le professeur Gilles Pialoux, chef des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris, favorable à cette mesure. "Il y a des professions qu'il faudra vacciner en priorité dès lors que l'on aura assez de vaccin... on espère pas trop tard."

Pour le moment, le gouvernement ferme la porte. "On s’en tient au calendrier vaccinal", confirme un ministre.