Covid-19 : des dizaines de milliers de doses d'AstraZeneca inutilisées aux États-Unis
Alors que les doses d'AstraZeneca manquent cruellement en Europe, des milliers d'entre elles sont stockées aux États-Unis sans être utilisées. Et pour cause : le vaccin n'est pas encore autorisé outre-Atlantique. Cependant, la Maison-Blanche refuse pour le moment d'envoyer ces flacons à l'étranger.
Samedi, le géant pharmaceutique AstraZenaca revoyait à la baisse le nombre de doses de son vaccin contre le Covid-19 qu'il pouvait livrer en Europe. C'est la deuxième fois que cela se produit depuis le début de l'année. Les causes de ces retards à répétition : des problèmes d'exportations. Pourtant, aux États-Unis , de nombreux flacons d'AstraZeneca sont stockés dans les entrepôts du groupe et ne sont pas utilisés.
Le vaccin n'est pas encore autorisé aux États-Unis
Dans l'usine d'AstraZeneca de l'Ohio, 30 millions de doses sont ainsi bloquées et des dizaines de millions d'autres attendent simplement d'être mises en bouteille, alerte le New York Times . En effet, le vaccin du groupe pharmaceutique suédo-britannique n'a pas encore été approuvé aux États-Unis. L'entreprise a donc demandé l'autorisation d'exporter les doses inutilisées.
Hors de question, répond la Maison-Blanche, qui ne veut pas partager son stock. "Il y a eu des demandes dans le monde entier, bien sûr, mais nous n'avons promis de doses à personne, la priorité du président est de s'assurer que le peuple américain est vacciné", a affirmé la porte-parole de la présidence.
Déjà 100 millions de doses injectées dans le pays
Le sujet fait débat au sein de la Maison-Blanche : plusieurs conseillers sont favorables à l'envoi de doses à l'étranger, en Europe ou au Brésil. Et cette semaine, Joe Biden a ouvert la porte à de possibles exportations. "Si nous avons un surplus de vaccins, nous le partagerons avec le reste du monde", a assuré le président américain. Mais avant cela, le chef de l'État souhaite tenir sa promesse : avoir assez de doses pour tous les adultes américains d'ici à la fin du mois de mai.
La campagne de vaccination s'accélère donc aux États-Unis, où 100 millions de doses, tous vaccins confondus, ont déjà été injectées. Rien que pour la journée de vendredi, ce sont 3 millions de piqûres qui ont été effectuées.