Vaccination Vaccin 1:26
  • Copié
Virginie Salmen, édité par Pauline Rouquette
Personnes grabataires, sous oxygène, perfusés… Le gouvernement compte désormais sur les infirmiers pour prescrire et administrer le vaccin, à domicile, aux personnes ne pouvant se déplacer. Les doses pourront être récupérées dès mercredi. Environ dix millions de personnes sont concernées.
REPORTAGE

Le gouvernement veut développer la vaccination à domicile pour tous ceux qui ne peuvent pas se déplacer, et les infirmiers vont pouvoir récupérer leurs doses dès mercredi. Beaucoup de Français peuvent bénéficier de cette vaccination contre le Covid-19, mais ils n'entraient pas jusqu'à présent dans les radars. Et le nombre de personnes possiblement concernées se compte en millions.

Un temps limité pour la vaccination

Parmi les 75 ans et plus, près de 40% ne sont toujours pas vaccinés, et ce sont ces personnes-là à qui il faut parfois apporter le vaccin à domicile. "Des personnes qui peuvent être grabataires, qui peuvent être perfusées, qu'on ne peut pas facilement déplacer en ambulance, des gens qui sont sous oxygène…", énumère Catherine Kirnidis, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers libéraux, au micro d'Europe 1. Alors, poursuit-elle, il va falloir organiser les tournées au millimètre.

"La difficulté qui va se poser, c'est qu'on a un temps limité pour organiser la vaccination puisque la durée de vie d'un flacon entamé est limitée dans le temps", précise-t-elle. "Il faut qu'on utilise le flacon dans les six heures, y compris pour l'AstraZeneca, et donc pour un flacon qui fait dix doses, il faut avoir dix personnes vaccinées dans les six heures qui viennent."

"Environ dix millions de personnes" concernées

Au total, c'est un potentiel de vaccination de plusieurs millions de personnes, détaille Patrick Chamboredon, qui dirige l'Ordre national des infirmiers. "On sait qu'en France, il y a cinq à six millions de Français qui n'ont pas de médecin traitant", explique-t-il. "On sait qu'il y a énormément de patients qui sont concernés par la fracture numérique, donc on peut penser à environ dix millions de personnes." Enfin, les infirmiers pourront aussi vacciner dans leur cabinet, sur rendez-vous.