S'il reste des doses de vaccin en fin de journée, les centres de santé doivent tout faire pour trouver des volontaires supplémentaires. 1:25
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Caroline Baudry, édité par Laetitia Drevet
Alors que le gouvernement veut donner un coup d'accélérateur à la campagne de vaccination, les centres de santé ont pour mission de ne pas gâcher une goutte du précieux sérum. En fin de journée, s'il reste quelques doses au fond des flacons, les centres de santé font appels à des volontaires de dernière minute. Reportage. 
REPORTAGE

"Tous les soirs, c’est un peu l’angoisse." Il est 17h à l’horloge du centre de santé de la Courneuve, le moment pour Anne-Marie, l’infirmière, de remplir ses dernières seringues. "Il ne faut surtout pas perdre une seule dose", explique-t-elle. L'objectif du gouvernement est de multiplier les piqûres pour atteindre les 10 millions de Français vaccinés contre le Covid-19 mi-avril. Pour ce faire, pas question de gâcher une seule dose de sérum. 

Des coups de fil aux personnes âgées de la commune

Chaque flacon de Pfizer contient sept doses, ceux de Moderna dix. S'il en reste quelques unes en fin de journée, le centre de santé n'hésite donc pas à passer un coup de fil à de potentiels volontaires. "Une fois qu’on a piqué dans le flacon, on ne peut pas le laisser en attente. Si on a des doses qui restent, on a ce fameux listing qui nous permet d’appeler des personnes âgées à la Courneuve qui ne sont pas très loin. On n'a jamais perdu de doses, c’est ce qui compte."

"C'est mon jour de chance !"

Les candidats de dernière minute ne manquent pas : personnes âgées, soignants du centre, et puis quelques chanceux que rencontre le personnel en salle d’attente. Comme Tania, la trentaine, atteinte de diabète. Elle n’est toujours pas prioritaire mais la voilà vaccinée grâce à l’une des deux doses qu’il restait. "Je ne m’y attendais pas du tout, j’étais venue pour accompagner une personne. Et puis bingo ! Il faudra que j’aille gratter quelques grilles de la Françaises de jeux, c’est mon jour de chance." 

Quand les volontaires sont plus nombreux que les seringues à vider, c’est le médecin qui tranche. Priorité est donnée aux personnes âgées ou présentant des comorbidités.